COMMENT SORTIR DE L'EMPRISE DES RESEAUX SOCIAUX           

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique AdHoc

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite ▲▲△△△

Un livre fort instructif qui nous ouvre les yeux sur la vraie nature des « réseaux sociaux ». Les données fournies par l'auteur, professeur à Sciences Po Paris sont à peine croyables tant les chiffres et faits donnent le vertige. En moyenne un possesseur de smartphone ouvre son mobile plus de 80 fois par jour. Multipliez ce nombre par celui des possesseurs sur notre planète et vous obtenez une petite idée du trafic journalier mondial des données exploitées par le GAFA.

Que ce soit Snapchat, Google, Face book, X (Tweeter), ces réseaux utilisent les mêmes procédés pour capter notre attention à l'aide de notifications, pastilles etc. Afin de revendre aux plateformes ces données que nous pouvons juger anodines alors qu'elles dessinent notre portrait d'acheteur potentiel. Plus encore, les réseaux fabriquent un monde virtuel auquel nous finissons par croire et nous en rendent dépendant. Pour ce faire tous les procédés possibles sont employés, essentiellement ceux de la sociologie, de la psychologie et des facteurs de l'attention, tout comme les mécanismes du cerveau. Cela n'est rien à côté des énormes flux financiers générés par ces réseaux « gratuits » qui de fait nous transforment en produits.
Les « fake news » participent à ce grand ballet des données, amplifiées par les partages les influenceurs, les Youtubers et autres psychovores de la toile. Boulier étudie ensuite l'influence sur les médias de tous types, leur perte de véritable indépendance et objectivité d'un univers régi par des millions d'algorithmes.

Ajoutons le monde de la finance qui est un énorme consommateur des données moulinées sans cesse qui alimentent des spéculations artificielles et dangereuses car déconnectées des réalités économiques. Pour finir, les manipulations de l'électorat des démocraties et qui donnent le pouvoir à des illusionnistes.
Tout cela fait froid dans les dos. Vis à vis de ce livre je déplore le très grand nombre de mots tirés du monde de l'internet comme primmung et tant d'autres que je refuse d'évoquer tant ils me paraissent gros. Tout ceci in fine pose bien des questions sur ce que nous croyons indépendance d'esprit et objectivité. Perdre ses illusions est le premier acte de notre liberté.

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