LA VIE QUOTIDIENNE DANS LES ARMEES DE NAPOLEON 

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite △△△△△

Des « Grande Armée » héritées de la Révolution puis du Directoire, il y en eut plusieurs, du consulat 1799 à la campagne de France 1815, soit pour ces deux dernières phases une période de quinze ans de victoires et de défaites. Armée qui se prolongera sous la restauration.

Il faut en retenir l’image d’un grand fleuve de centaines de milliers d’hommes cantonnés ou en marche la plupart du temps, convergeant à marche forcée (80 kilomètres avec un barda de trente-six kilos) vers les points de bataille ; dont ils ne distinguaient rien dans la fumée âcre de l’artillerie.

L’auteur précise qu’il s’est intéressé à cette Armée qui fût vraiment et non ce qu’elle aurait dû être, tant le décalage entre les règlements de l’Administration et la réalité sur le terrain fut grande.

La Grande Armée tire son recrutement de la Nation, toutes classes confondues, avec ses qualités et défauts, devenant ainsi l’incarnation même de cette Nation. C’est tout à fait nouveau.

L’enrôlement était issu d’une conscription (pour les célibataires de vingt à vingt-cinq ans) et d’une durée de cinq ans en tant de paix, et illimité en temps de guerre où étaient pratiquées des levées supplémentaires (détestées). Pour vous donner une idée de l’effort logistique et économique que furent ces années de guerre, ce n’est pas moins d’un million six cent mille français qui furent appelés sous les drapeaux. Sans compter les effectifs alliés, et encore le poids des soldats étaient souvent à la charge des pays occupés. « La guerre doit nourrir la guerre » disait Napoléon.

L’auteur s’attache d’une part à suivre un déroulé chronologique des campagnes tout en traitant d’autre part, et en chapitre, le quotidien : Habillement, corps d’armée casernes, garde impériale (le corps préféré de l’Empereur, corps qui ne combattit que fort peu), les officiers, les prisonniers, les récompenses, les femmes…

C’est ainsi très … vivant. Et complexe parce que fluctuant. Il est intéressant de voir se former cette énorme machine qui n’eût pas toujours le coté légende dorée qu’on lui prêtât. Elle fut une machine de guerre corvéable à profusion, débrouillarde par nécessité et, il faut le reconnaitre, fidèle à celui qui mena ses soldats à travers l’Europe.

Recherche approfondie, anecdotes, l’auteur avec intelligence prend aussi ses distances avec l’histoire qui ne fût glorieuse que pour certains mais dont l’image se décalqua sur tous, jusqu’à aujourd’hui.

Ah oui, on dit UNE aigle impériale.

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