LES GEANTS ET L'ATLANTIDE

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Hors-Normes

La facture intellectuelle ne peut être que celle du prix du papier, et encore.

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Disons-le tout net, voilà un auteur qui n'y va pas avec la petite cuillère. Non, c'est à la louche, pour cause de gigantisme. Si cette histoire de géants atlantes reste cachée, c'est bien entendu en raison d'un complot archéologique et historique mondial. L'auteur prétend en apporter les preuves -toujours incontestables- dans ce genre de bouquin. Et qui sont les méchants qui nous cachent ces vérités ? Je vous le donne en mille :  une élite occulte et maçonnique. L'éditeur pour vendre la marchandise n'hésite pas à déclarer   Ce livre inédit, très bien illustré et d’une grande facture intellectuelle, prouve qu’un ordre satanique et supra-maçonnique oriente la science tout en tentant de cacher les plus importantes pages de l’Histoire de l’humanité. Rien que ça. Je ne savais pas que je fréquentais un ordre satanique, comme quoi on en apprend tous les jours et on ne se méfie jamais assez. La facture intellectuelle ne peut être que celle du prix du papier, et encore.

Les pauvres petits géants condamnés à rester dans l'ombre, mesuraient 4 mètres et habitaient l'Atlantide. On nous donne même la date de la disparition du continent englouti :1226 av. J.-C. Et ces grands types se sont baladés partout : Dans les Andes, sur l'île de Pâques, en Chine, en Bosnie, en Palestine. Bien évidemment ils nous surpassaient dans tous les domaines, et plus particulièrement décimétriques. Je n'énumérerai pas ici les preuves, tant elles sont nombreuses et accablantes. Si d'aventure un paléontologue découvre un fémur de girafe, j'attire son attention sur le fait qu'il peut s'agir d'un reste d'Atlante, une erreur est si vite commise. Enfin méfiez-vous de Saint Augustin qui rencontra probablement ces basketteurs antiques, qu'il cite sans vergogne. Il est vrai qu'un Père et docteur de l'Eglise, ça donne du poids quand bien même l'argumentation de l'auteur est de la plus grande légèreté. Enfin, moi j'aurais cité le Pape, Victor Hugo et Paul Déroulède. Tant qu'à faire dans l'incongru, pourquoi se priver ?

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