LA CONFERENCE DES OISEAUX
Contribution La Griffe Languedoc Roussillon
Rubrique Incontournables
Cet ouvrage important pour tout « cherchant » mérite amplement de figurer dans la rubrique Incontournables.
Recommandation de lecture : ▲▲▲▲▲
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲
Attar était pharmacien, parfumeur, médecin…et Sage. C’est un persan du XIIème siècle qui vécut 90 ans. Son ouvrage « La Conférence des Oiseaux » est une œuvre d’art littéraire par la beauté de sa poésie, son style. Sur le plan initiatique le symbolisme de ce voyage des oiseaux en quête de leur roi est d’une grande richesse. A travers leurs aventures, chacun d’entre nous pourrait se reconnaître dans la huppe, le rossignol ou quelque autre chardonneret, paon, faucon ou épervier. La liste est longue. Le titre de chaque chapitre promet une histoire et un Mystère : « Voici donc assemblés tous les oiseaux du Monde. Ceux des proches contrées et des pays lointains », « Une pierre de grand pouvoir ornait l’anneau de Salomon » ... Et puis les épreuves sont là à travers les questionnements qui parsèment leur quête aux creux des sept vallées à traverser : « A la question qu’on lui posa : Que sont ces deux mondes trompeurs où notre vie se perd sans cesse ? Un fou mystique répondit… ». Il existe de nombreuses versions de la Conférence des Oiseaux mais celle que je recommande est celle de Henri Gougaud pour la qualité de son adaptation et les superbes illustrations de l’ouvrage. Malgré la splendeur du Simorgh, le roi des oiseaux qui inspire l’enthousiasme de la communauté, et le grand désir de le rencontrer, nous saurons nous reconnaître aussi au moment d’entreprendre le pèlerinage vers l’Unique :
« Qui veut partir à la recherche de ce ROI que vous désirez ? Qui d’entre vous franchit le pas ?
Tous accoururent et se pressèrent, fervents, frémissants, impatients, heureux d’avance de marcher vers cette merveille de ROI.
Allons, dirent-ils, haut les cœurs ! Laissons là nos soupirs, nos craintes, cheminons vers le Bien-Aimé !
Hélas, à l’instant de partir :
C’est un voyage interminable ! Aurons-nous la force et le temps ?
Ils gémirent, la tête basse, et chacun recula d’un pas, une excuse pâlotte au bec ».