CORPS - ÂME - ESPRIT PAR UN ORTHODOXE
Contribution La Griffe Loraine
Rubrique Métaphysique
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△
Facilité de lecture △△△△△
Rapport avec le rite ▲▲▲▲▲
Un petit livre assez dense qui demande quelques recherches externes lorsque l’on n’est pas orthodoxe, mais c’est aussi ça l’intérêt de la lecture et de la découverte.
Corps – âme – esprit est un sujet de fond pour tout Maçon. L’anthropologie ternaire aborde cela de façon très (trop) universitaire, j’avais un petit espoir que même sous un éclairage religieux, un peu plus de pneuma s’en dégage.
L’auteur fixe cette trinité (d’autres préfèrent ternarité, triade ou tripartition) sur le mur du dogme dès le début de l’ouvrage, le dogme « paternel » des « Pères ». Infranchissable obstacle moral que seule l’imagination pourrait sauver… Mais il est hors de question de faire appel à cet instrument de dévoiement. Tout est établi par les Pères de l’Église et c’est immuable.
Bien sûr, je ne m’attendais pas à un livre du rayon « développement personnel », mais j’avais l’espoir d’une approche plus spirituelle que dogmatique sur ces notions complexes. Apparemment, je me suis trompé, c’est très simple, le corps c’est sale, l’âme est duelle et n’a rien de divine, l’esprit, ça ne nous regarde pas.
Le message n’est pas surprenant : la vie d’ici : c’est tout pourri, il faut faire souffrir son corps, car c’est vraiment la haine du corporel qui s’exprime. Cette haine paulinienne du corps ne m’a jamais semblé être en adéquation avec un quelconque message d’amour. C’est une grande ligne de fracture par rapport à de nombreuses pratiques spirituelles ou philosophiques (Le Zen ou même Homère…) qui associent un esprit cohérent à un corps capable.
Donc pour résumer, pas de corps, surtout pas d’imagination, et une humilité à en devenir complexé. Ce n’est plus de l’ascèse, c’est de la torture.
C’est un texte qui a une base de réflexion solide, mais qui ne l’utilise pas pour élever, mais pour rabaisser la créature. Ce serait audible si Dieu avait écrit ce livre, mais apparemment, c’est juste un homme.