Une traversée des Upanishad.

Contribution La Griffe Ile de France

Rubrique Ad Hoc

Approche de l'un des grands textes spirituel hindou par un spécialiste du sanskrit et de la pensée orientale.

Recommandation de lecture: ▲▲▲▲▲

Intérêt de lecture: ▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲

Rapport avec le rite: ▲▲▲

Jacques Scheuer devrait être poursuivi par la justice pour incitation aux addictions ! En effet, avec clarté, il nous guide dans la complexité de l'hindouisme et du bouddhisme et nous attendons toujours avec impatience la sortie d'un nouvel ouvrage. Une drogue, je vous dis ! Dans cet ouvrage, l'auteur veut nous faire entrevoir qu'au-travers la complexité de textes multiformes, une interrogation propre à toutes les spiritualités dans le monde chemine : Comment articuler l'Un du Principe et le multiple de la création ? Citant l'un des passages des Upanishad, il écrit : « Celui de qui, en vérité, les êtres naissent, par qui les êtres nés vivent, en qui ils rentrent en mourant, cela efforce-toi de le connaître : c'est cela le Brahman » (Taittirîya Upanishad 3,1). Monothéistes et panthéistes sont en fait, dans une recherche permanente de cette unité qui serait en même temps garante de leur propre individualité, avec la crainte permanente que l'individualité disparaisse dans le Principe pour les occidentaux monothéistes (à part les mystiques). Alors qu'en Orient, la démarche est contraire : l'individualité doit se fondre dans le Un pour accéder au Nirvana ou à la fusion, allant jusqu'à dire au cherchant : « Tu es Cela », c'est à dire de la même nature que le divin dont l'homme ne serait qu'une cellule dans le corps cosmique. Cela peut d'ailleurs nous faire penser à St. Athanase quand il dit : « Dieu s'est fait homme, pour que l'homme devienne Dieu ». Cette unité retrouvée conduit alors le croyant à vivre ce que les hindous nomment : « Sac-Cid-Ânanda », réalité authentique (Sat), conscience (Cit), béatitude, félicité (Ânanda). Cette unité retrouvée conduit à l'unité avec l'autre et la naissance de la compassion : « C'est là son but suprême, son suprême succès, son monde suprême : les autres êtres vivent d'une parcelle de cette fidélité ». Ce corps spirituel commun, fait disparaître la dualité et conduit à la fraternité d'une essence commune. Comme le feu qui est un, entré dans la créature, devient conforme à chaque forme. Pour nous Maçons, nous pourrions dire que ce truc-là ressemble à l'égrégore !

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