L’ÉSOTÉRISME

Contribution La Griffe Côte d’Azur

Rubrique AdHoc

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲△△

Rapport avec le rite ▲▲▲▲△

Il existe deux ouvrages portant le même titre « l’Esotérisme » dans la collection « Que sais-je ? « 

Le plus récent, d’Antoine FAIVRE, est d’un académisme desséchant ; en usant du paradoxe, on pourrait en dire que c’est une approche exotérique de l’ésotérisme.

Le second, plus ancien, de Luc BENOIST, est un petit bijou concis (126 pages), empli de spiritualité et qui peut être considéré comme essentiel.

Bien que d’inspiration guénonienne affichée, il est accessible ; il a même le mérite de rendre clairs certains concepts de René GUENON ; la lecture de celui-ci est en effet souvent éprouvante car bardée de références à ses autres ouvrages et de digressions vengeresses sur  les attaques dont il était l’objet.

Guénonien donc dans ses fondements mais élargi à toutes les grandes écoles traditionnelles, par exemple lorsque L. BENOIST nous explique que le shabat juif correspond au principe de la non-intervention de l’Inde ou au non-agir du taoïsme.

L’ouvrage traite de fondamentaux qui sont les nôtres : de l’initiation, des mystères, de l’invisible au delà du visible, du passage du réel cartésien au monde du possible des hommes spirituels, de la tradition, du symbolisme, des rites associés aux rythmes et aux gestes.

Il nous apprend que la base de l’ésotérisme est la découverte de l’existence de trois mondes ; qu’il faut savoir distinguer ce qui est de l’ordre de l’autorité spirituelle et ce qui en est du pouvoir temporel, pour accéder à l’harmonie.

Il insiste sur la correspondance entre le monde cosmique et le monde humain.

Il nous dit que l’important, pour progresser, est de nous identifier au héros de chaque mythe qui recherche quelque chose de caché ou perdu.

Il fait la distinction entre la libération dans la vie, qui est notre voie, et celle d’après la mort, qui est celle des religions.

Enfin, dans une seconde partie, il traite des traditions, occidentales aussi bien qu’orientales, sur lesquelles nous devons nous appuyer.

Finalement, c’est un ouvrage qui n’est petit que par sa taille, que l’on lit et relit car ses différentes clefs ouvrent de nouveaux horizons à chaque stade, chaque degré de notre progression maçonnique.