LE GRAND RETOURNEMENT
Contribution La Griffe Maine-Anjou
Rubrique AdHoc
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲△△△
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
Nous connaissons tous, depuis les degrés symboliques, Annick de Souzenelle, auteure, en particulier du « symbolisme du corps humain » ; très âgée aujourd’hui elle n’a rien perdu de sa formidable culture hébraïsante ni de sa démarche de psychothérapeute pour nous donner ce petit mais dense ouvrage qui nous conduit des patriarches à l’Evangile en passant par l’arbre des Sephirot. Disons le tout net, il est préférable d’avoir un minimum de notions d’hébreu, tant elle est à l’aise dans l’étymologie de cette langue ; disons-le aussi, la lecture n’est pas aisée et demande par la rigueur du texte une attention soutenue ; on remarquera aussi une erreur manifeste sur un épisode de la mythologie grecque mais ce n’est pas son terrain de recherche !
Le message de l’auteur est énoncé avec force : la course à l’avoir de l’humanité contemporaine a abouti à la saisie du fruit de l’arbre de la connaissance par les moyens scientifiques mais sans que ce fruit soit intégré par la voix intérieure ; il est absolument nécessaire d’opérer un radical changement de niveau de conscience. Dans cet appel à un retournement vers ce qu’elle nomme la Source, nous retrouvons des aspects inscrits dans nos rituels, ainsi que des figures fondatrices des symboles écossais comme Enoch et Noé et un rapprochement inattendu entre le mot hébreu Cavod (gloire !) et le nom de la pandémie, Covid.
On peut certes ne pas suivre l’auteure partout ni adhérer pleinement à sa synthèse entre les textes bibliques et le fléau contemporain mais ce petit ouvrage est un apport intéressant au travail en certains degrés.