DE L’ÂME
Contribution La Griffe Parisienne
Rubrique AdHoc
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲△△△△
Rapport avec le rite ▲▲▲▲▲
La vie d’un Maçon n’est pas toujours simple : il doit devenir un expert en symbolique, il doit aussi avaler des dizaines d’ouvrages dont certains sont difficiles. Et il peut même découvrir des auteurs dont il n’a jamais ou rarement entendu parler auparavant, telle Hildegarde von Bingen ... même si j’ai rencontré un paysan au fin fond de la France qui faisait écouter sa musique à ses vaches !
Certains Très Illustres Frères nous incitent à des talents d’alpinistes pour les suivre. Cela entraine parfois des confusions que l’on retrouve dans nos débats par exemple sur la notion d’âme et d’Esprit.
Alors quel plaisir de trouver François Cheng et son petit livre de poche, « De l’âme ». Très justement il écrit que parler de l’âme, c’est être démuni. Eh bien, soyons démunis avec lui car avec des mots simples et bien choisis, il nous rend l’intelligence.
L’âme, souffle primordial. L’âme qu’il associe volontiers à la beauté et à l’art et notamment la poésie. Il la trouve dans le regard, dans un sourire et dans des mots d’amour. Et sait trouver une formule simple pour distinguer l’âme de l’esprit : « L’esprit raisonne, l’âme résonne ». Avec ces quelques mots, nous ne confondrons plus jamais esprit et âme qui constituent cependant un tout indissociable avec le corps. « Le corps est le chantier de l’âme où l’Esprit vient jouer ses gammes » écrivait Hildegarde von Bingen.
En évoquant Simone Weil, dont la vie a été une incessante quête de l’essentiel, François Cheng nous conduit sur le chemin du Maçon accompli en élargissant la dimension de l’âme à la collectivité.
En 7 lettres écrites à une amie, François Cheng nous accompagne sur notre chemin de Maçon avec poésie, simplicité et limpidité. Courrez l’acheter si vous ne l’avez pas déjà lu 10 fois !