REBEYROLLE OU LE JOURNAL D’UN PEINTRE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Art
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲△△△△
C’est un livre petit par le format mais grand par la profondeur du lien qui unit un peintre, Paul Rebeyrolle, et un photographe grand reporter Gérard Rondeau, témoin discret de l’œuvre de ce peintre expressionniste, (plutôt naturaliste comme il se définissait.)
Des petits riens, des considérations profondes et courtes sur ses maitres : Titien, Rembrandt, Véronèse, Delacroix, le Caravage (une peinture où chaque recoin est paroxystique), Courbet, mais aussi Van Gogh, Riopelle, Bacon, Picasso (qu’il préfère sculpteur) … Tous aventuriers de la peinture, peintres de l’humanité donc de l’inhumanité.
Se glissant entre textes et photos en noir et blanc, petit à petit s’installent avec ces deux-là, leurs rires et leurs silences, une connivence mêlée d’un profond respect, et d’une pudeur aussi, face à cette grande maitresse qu’est la peinture et au-delà de la création (j’enlève artistique… pas le genre de Rebeyrolle).
La peinture est une démesure.
Si vous voulez en avoir un aperçu, filez voir ce superbe musée, ouvert en 1995 et abritant la dynamique fondation Rebeyrolle à Eymoutiers, en Limousin. Toiles immenses, et sculptures réunies dans un très bel espace.
Ainsi « les efforts gigantesques que l’on fait, ce n’est pas pour un plaisir fugitif, ni pour la gloire ou la postérité, on aimerait simplement que notre travail continue d’avoir une certaine utilité, que ça serve un temps soit peu, que ce ne soit pas uniquement quelque chose de passager, et donc d’un peu futile… »