LE LANGAGE SECRET DES EGLISES ET DES CATHEDRALES
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Art.
Encore un de ces Anglais historiens qui veut nous montrer ce que toute bigote sait déjà.
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Intérêt général de l’ouvrage ▲
Facilité de lecture ▲▲▲
Rapport avec le rite ▲
L'art qu'il enseigne à Londres au sein de la National Gallery, n'y trouve pas son compte. C'est une sorte d'inventeur de l'eau chaude si nécessaire aux tasses de thé. En guise de secrets il ne s'agit que de ce que l'on trouve dans la Bible et les Evangiles. Pour ce faire Richard Stemp n'a eu qu'à puiser chez le grand Emile Mâle afin de se donner des airs de porteur d'un beau savoir. Hélas, il a fait l'impasse sur quelques chapitres et pour finir son livre n'est qu'une compilation maladroite. Bien évidemment, il est parti chercher des images en Angleterre et en Italie où il dit enseigner. La France est présente, tout comme l'Allemagne, ignorant de sa superbe l'Espagne dont il ne connaît que Gibraltar. So British le bougre ! Le choix des églises et cathédrales laisse dubitatif. Notre Dame d'Amiens, Vézelay et autres monuments incontournables sont délaissés. Soyez rassurés, Westminster figure en bonne place…
Passe encore qu'il néglige des édifices, si nombreux, mais il ne dit mot sur les zodiaques pourtant porteurs d'un symbolisme magistral et que dire des chapiteaux historiés également absents. Si l'on en vient maintenant au langage secret, on ne découvrira rien du tout. Il se contente de nous expliquer, sans rire, comment reconnaître Saint Christophe et autres et discerner le jugement dernier. Il nous cite les évangiles, mais sans aller plus loin. Notre Richard Stemp, en fait, ignore tout du triple langage hiéroglyphique des images chrétiennes. Nuls secrets à trouver, ou images décryptées. Seulement des banalités. Ce livre n'est qu'une imposture. Doté d'un index particulièrement touffu voire inexploitable, il se rachète cependant par de belles photographies. C'est déjà ça, mais c'est dramatiquement insuffisant. Il s'est laissé emporter par son amour de l'art religieux anglais alors qu'il prétend dresser un portrait mondial, en réalité limité pour lui aux ex-colonies de l'empire britannique. Pauvres étudiants qui l'écoutez dans ses péroraisons oiseuses, précipitez-vous sur ce que l'Écosse produit de meilleur, j'ai nommé les whisky. Loch Lomond de préférence.