CD Richard WagnerParsifal

Contribution La Griffe Paris

Rubrique Art.

Si tu ne vas pas à Parsifal, Parsifal ira…

Recommandation de lecture :  ▲▲▲▲▲       

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲    

Écoutez!:

Rapport avec le rite ▲▲▲  

Aimez-vous Brahms ? Oui certes, Mozart sans aucun doute, Wagner …hum la Pologne…

Eh bien écoutez donc, évitez les préjugés et les boutades trop faciles d’un cinéaste bien connu.

Wagner n’a pas toujours la lourdeur germanique que certains dénoncent.

Il suffit d’entendre le vaste prélude symphonique de cet opéra « Parsifal » pour s’en convaincre. C’est une ode à la spiritualité, un dépassement de l’être qui perçoit instinctivement l’au-delà de lui-même, une suggestion quasi- « hypnotique » qui épouse cette recherche de notre Graal intérieur.

Comment rendre cette perception à la fois intime et pourtant collective ?

Comment restituer cette atmosphère de recueillement quasi mystique ? Cette musique à la fois douce et lumineuse, véritable régénération spirituelle.

Il fallait un chef exceptionnel, unique certainement, il nous fallait un « Kna » comme ses admirateurs l’appelaient !

 Knappertsbusch :

« fut le plus charismatique et original des chefs wagnériens sa gestuelle était minimale mais il lui suffisait de lever sa carcasse de 2 mètres pour déclencher un crescendo assourdissant à la fois tellurique et cosmique.

 Son style repose sur l'art de ne jamais rompre la tension malgré des tempi souvent très lents » ; Christian Merlin « Wagner Mode d’Emploi ».

 Kna dirigea 56 fois Parsifal à Bayreuth entre 1951 et 1964 et pourtant il n’aimait pas les mises en scène de Wieland Wagner. Petite parenthèse, que dirait -il aujourd’hui … ?

Il nous déploie sa pâte sonore avec lenteur, ses silences sont autant de moments sacrés avant la montée crescendo de l’élévation du Graal. La Foi et la Cène irriguent toute l’œuvre avec ce sentiment d’une initiation continue vers les hauteurs de l’esprit.

Si l’on entend plus loin « L’Enchantement du Vendredi Saint » avec une telle présence, une telle amplitude, une « telle fascination » c’est grâce à ce chef d’orchestre « hors norme » qui détestait les répétitions et « se fiait à l’inspiration du moment ».

La version proposée (disponible sur YouTube) est celle enregistrée à Bayreuth en 1951, avec les chanteurs les plus prestigieux de l’époque. Sans aucun doute, l’interprétation de référence, même si d’autres maestros ont bien sûr brillamment dirigé cette œuvre.

Kna a enregistré d’autres versions, toujours à Bayreuth, notamment en 1964, également avec cette sérénité « majestueuse et cette « plénitude et religiosité toujours exceptionnelles ».

 

 

Précédent
Précédent

L’art de la sieste et de la quiétude

Suivant
Suivant

LE LANGAGE SECRET DES EGLISES ET DES CATHEDRALES