PAYSAGE AU CHIEN ROUGE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Bd / Polars
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲△△△△
Pour les amateurs de la ligne claire.
Le « paysage au chien rouge » est bien plus qu’une BD. Celle-ci se découpe en trois parties, un avant-propos par la conservatrice en chef du musée de Pont Aven, le récit de la BD en soixante pages, suivi d’un cahier graphique commenté de dix pages.
Il s’agit de l’aventure d’un tableau (le camouflage de « l’origine du monde ») prétexte à parler d’une autre aventure plus large qui est celle du Syncrétisme (l’école de Pont-Aven aux environs de 1890) et au-delà, de l’aventure qu’est la peinture elle-même.
Aventure-hommage d’autant plus appuyé que Le Floc ‘h contribue, par la qualité de son récit imagé à « diffuser fabuleusement la leçon de Gauguin » (*) et de ce petit monde. Monfreid n’est pas loin également (le sec et l’humide).
L’importance des blancs et des reflets, les grandes cases très colorées, la mer et la Bretagne principalement, le texte court et intelligent favorisant la suspension des sentiments, sont quelques-unes des marques de l’auteur que l’on retrouve tout au long de sa (trop courte) œuvre. Il y souffle toujours le vent qui balaie notre condition. De lecteur vous passerez complice, et c’est le plus bel hommage que l’on puisse rendre à cet artiste.
Tout n’est que prétexte… A l’image de « l’origine du monde » recouvert, que la peinture cache ou révèle-t-elle de nous ?
Bruno Le Floc ‘h, en bienveillant passeur, nous laisse son bon chien rouge.