HYPOCRITE COMMENT DECODER L'ETYRCOPYH

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Bd / Polars

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite ▲△△△△

Les dessins, d'une grande qualité esthétique, remplis d'inventions, aux couleurs et compositions quasi-magiques, d'une grande pureté. Un trait sûr et net, mis au profit d'une poésie absolue.
Les bulles qui deviennent autant de découvertes graphiques somptueuses, les onomatopées enfin, qui sont à l'unisson de l'invention et de l'harmonie. Ajoutez à cela un talent de conteur, des visions quasi prophétiques, et tout cela au profit d'une héroïne qui ne s'en laisse pas conter par son destin, personnifié. Elle fait les yeux doux à un grand gaillard, marchand d'apostrophes, baffeur patenté du prince Philippe de Poigne.
Les hydravions deviennent de grands oiseaux mi-insectes, mi-végétaux, et tout à l'avenant, et le pont d'Avignon, un tigre à dents de sabre, immense et pétrifié alors qu'il poursuivait un mégacéros. Le rêve, l'imagination sont au pouvoir. Un autre héros n'est que le Rhône, avec des villes adversaires et des guerriers des plus étonnants et tant d'autre choses. A chaque page une nouvelle représentation poétique et fantastique, et une histoire qui, paradoxalement débridée, dévoile sa logique et trouve son apothéose à la fin.

Que nous sommes loin de ces B.D. conçues par informatique, aux dessins issus de logiciels puissants qui font croire à un dessinateur talentueux, alors que c'est la machine qui fait presque tout. Ne soyons pas étonnés si dans ces dernières productions, les récits sont inconsistants.

Un seul conseil, lisez les BD de Jean Claude Forest et vous retrouverez la magie et le souffle de l'art.

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