DE GAULLE A LA PLAGE

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Bd / Polars

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite △△△△△

Reconnaissons-le, on a tous une tendresse cachée au tréfonds pour le Général, les années cinquante, la DS découvrable, le Concorde et Yvonne qui tricote. Mais surtout le Général…et sa grandeur, celle de la France aussi (mais après celle du Général).

Une grandeur vibrante, exaltée, « la France comme un roc que venait battre les vagues » (CDG), et quelque peu aujourd’hui…désuète. C’était un temps hors informatique, hors coupe de cheveux de footeux et télé aux experts de tous poils. Un temps rond, familial, à la fois mironton et ors de la République. Un or saupoudré dans chaque foyer. On en était, par ricochet, alors un peu grandi. Le Général c’était nous.

Mais je m’écarte du sujet.

Le Général se retire en 1956 et file sur une plage de Bretagne avec Yvonne, leur fils, l’aide de camp Le Bornec et le chien « Wehrmacht ». Prendre l’air et la serviette de plage, marcher en tongs (pris aux vietminh) et faire vérifier par le contingent si l’eau est vraiment froide.

Par trois ou quatre cases successives, Ferri rapporte les aventures bretonnes de ce petit monde complètement décalé où le General commande à tout (et est écouté). L’absence de décalage entre ce que sont les grands hommes, l’image persistante et immuable qu’ils laissent (ou celle que l’on s’en fait) quelque-soit le lieu et le temps, et la vie vraie crée une absurdité loufoque. S’ensuit une dérision, mais toujours d’une connivence respectueuse, jamais méchante, donc intelligente et drôle.

Car De Gaulle, impassible, transporté à la plage, ne change pas de monde. Le General est incontournable et face à la mer… insubmersible.

Rire tendrement, vous avez déjà essayé ?

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