En cuisine avec Alain Passard

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Bd / Polars

Recommandation de lecture : aucune

Intérêt général de l’ouvrage ▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite aucun

J’adore la bande dessinée et la cuisine, leur mariage ne peut-être qu’une explosion de joie, de bonheur, de fantasmes et d’hédonisme pur !

Dans l’ouvrage de Christophe Blain, c’est le contraire ! Certes la mégalomanie d’Alain Passard assombrit le pâle tableau de son idéologie légumière, bientôt sectaire, mais c’est son business, il a raison de protéger sa « marque » et le droit de faire ce qui lui plaît. Le cuisinier trois étoiles est sans aucun doute un génie, les médiocres comme moi ne peuvent pas le comprendre …Ce qui m’échappe en revanche, c’est la duperie de certains pour un bonhomme qui leur vend de la betterave au prix de la truffe, c’est tout sauf un humaniste comme on aime à le présenter.

Mais tout ça reste subjectif. L’objectif d’un livre sur un cuisinier est de donner accès à son univers, son savoir-faire, aussi cérébral soit-il. Ce « bouquin » ne m’a jamais donné la moindre envie de réaliser une recette alors que c’est la première chose que je fais habituellement avec un livre de cuisine, tel un gamin devant un match de foot, sa seule envie c’est d’aller jouer avec son ballon !

Avec Blain, on n’est pas déçu, le trait ne suscite pas le fantasme, c’est une bande dessinée à fabriquer des anorexiques, je mets au défi quelqu’un d’avoir un début de commencement de fringale devant ce dessin tordu, bâclé, flottant au milieu des pages sans cases… et sans composition … du simple collage d’esquisses minables avec une écriture cursive, voire même infirme, tellement les majuscules se mélangent aux minuscules dans des liaisons qui donnent des hauts le cœur et laisse l’appétit neurasthénique.

Je vous conseille cette bande dessinée si vous souhaitez commencer un régime. Comme pour le bouquin de Sartre, vous n’aurez peut-être pas les mains sales, mais à coup sûr la nausée ! …et surtout une grande déception devant cette absence abyssale de générosité.

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