14 JUILLET
Contribution LA GRIFFE Lorraine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲
Recommandation de lecture ▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite aucun
« Il faut écrire ce qu’on ignore. Au fond, le 14 juillet, on ignore ce qui se produisit.
Le 23 avril 1789 jean baptiste Réveillon, propriétaire de la fabrique royale de papiers peints, faubourg Saint Antoine, baisse les salaires de ses ouvriers d’un quart, suivi bientôt par d’autres. La famine régnait et quand le peuple a faim, il gueule, boit son pinard, ronge son quignon et ça finit par passer.
Or, la mouche peut devenir guêpe.
Le 28, on pilla la belle demeure de Réveillon mais surtout « on désirait secrètement savoir jusqu’où on pourrait aller ». Ce fut vite réglé…300 morts et le reste des émeutiers aux galères. Puis on chiffra exactement les dégâts de la maisonnée. On ignora par contre le nombre exact de morts.
Pendant ce temps-là, à Versailles, on joue… alimentés par une chenille processionnaire, depuis Paris : Volailles délicates, épinards frais et sucreries… « Le délectable et le gourmand, opposés au fade et au maigre des faubourgs ». Là, on remange les restes.
Or la France était criblée de dettes, les finances asséchées, ce qui est un comble quand on sait que Versailles fut bâtie sur un immense marigot.
Le 4 mai les États Généraux s’y ouvrent (1339 députés), aucun résultat.
Le 20 juin le Tiers État se proclame Assemblée Nationale au jeu de Paume. Sommés de quitter les lieux, Mirabeau prononça alors la phrase qui inscrivit pour la première fois la volonté du peuple dans l’histoire.
Statu quo, mais on se méfie et la noblesse se ravigote, faisant converger vers Paris mercenaires et troupes royales. Bref, on s’énerve, se groupe et prête l’oreille à un jeune avocat de 29 ans, (bègue !) Camille Desmoulins qui, là aussi, posa le mot de « patriote ».
Avec le ralliement des « Gardes Françaises » Paris est au Peuple : Barricades.
Le 13 juillet, le Roi chasse le cerf et la Reine cueille, au Trianon, des capucines.
Pour tenir une ville, il faut des armes et de la poudre. Il y a bien une forteresse. On se frotte alors à ces murs de 3 mètres d’épaisseur, on rigole d’être ensemble…
La suite se trouve entre les pages 75 et 200, sur le même ton, celui de l’Histoire dont on n’a pas conscience parce que c’est la vie qui la contraint et la pousse.
La petite histoire est corolaire de la grande. Ce récit si humainement approché, le prouve.!