CONSTANTIN LE GRAND

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage: ▲▲▲▲

Recommandation de lecture: ▲▲▲▲

Facilité de lecture: ▲▲▲

Rapport avec le rite: ▲▲

Pierre Maraval n'est pas le premier venu en histoire romaine et christianisme. L'histoire du premier empereur chrétien à Rome et en Occident ne pouvait, pour lui, que faire l'objet d'un livre. Il m'a comblé. C'est que Constantin, également, n'est pas le premier venu. Que n'a-t-on pas écrit au sujet de cet empereur ? Sa conversion au christianisme, manœuvre politique pour quelques-uns, dictat de sa mère -qui deviendra Sainte Hélène- pour d'autres, fait l'objet de belles pages, où les idées préconçues sont balayées, gentiment, mais proprement.

Oui Constantin se mêle de tout, mais avec un certain bonheur. Il se débarrasse de Maxence lors de la bataille du pont Milvius, il convoque un concile, il fonde une capitale « secondaire », il la dote de monuments prestigieux, bref, il est sur tous les fronts de l'histoire. De la petite à la grande.  C'est surtout son action religieuse, qui marquera à jamais l'histoire de l'Occident, qui a retenu mon attention. En effet, c'est bien un tournant du fait religieux. Et pourtant il ne fit qu'autoriser la pratique d'une religion. Il ne l'imposa pas. Mais que faire, sinon suivre son exemple ?

Il organise une expédition à Jérusalem, en vue de rechercher des reliques du Christ. Sa maman se rend donc dans la ville sainte, et là -miracle- elle exhume la vraie croix. Qu'importe que ce fut la vraie ou une autre. C'est le symbole qui compte. Rome est une alliée des chrétiens. Mais Maraval ne s'arrête pas à ces seuls éléments biographiques et nous fait voyager dans tout l'empire et dans les méandres de l'interprétation historique. Ce livre est sans doute un des meilleurs qui soit parmi ceux qui traitent de cet empereur hors du commun, fondateur de ce qu'il faut bien nommer un monde nouveau. Un petit regret, Maraval ne mentionne pas ses démêlés avec l'évêque de Myre, (le futur Saint Nicolas) lequel lui secoua les puces à propos de trois prisonniers. Lorrain, il m'aurait été agréable de lire ces aventures dignes de Don Camillo. C'est bien peu comme critique, et quand la soupe est bonne pourquoi cracher dedans ?

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