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Contribution La Griffe Rhône-Loire

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲△△△

L’un des plus brillants intellectuels français contemporains, Régis Debray, que nous connaissons en particulier par ses ouvrages sur le sacré, a rédigé ce petit essai juste avant la pandémie pour réfléchir sur notre nouveau rapport à la nature.  Dans ce texte plein d’humour, il peut nous aider à nourrir notre lecture du rituel du 4e degré et, en général, notre approche du Principe.

Sommes-nous devant un changement de civilisation ?  La virulence de la critique et l’ampleur de l’angoisse écologique semblent sonner le glas d’une période de l’humanité que l’auteur appelle l’ère faustienne : nous avons voulu prendre physiquement possession de la nature et nous nous reprochons maintenant de l’avoir épuisée, jusqu’à mettre en péril notre propre survie.  Ajoutons à ce terrible reproche la mise au rebut des valeurs de cette ère faustienne, essentiellement assises sur les efforts virils de maitrise de soi, des autres et des ressources.  Place aux thèmes de tempérance, de douceur, de paix. Un tel mouvement dont l’ampleur est réelle privilégie le féminin au détriment du masculin, le sentiment par rapport au rationnel, le particulier contre l’universel.  Régis Debray ne veut rien cacher des périls contenus dans cette idéologie montante, la remontée du tribalisme et du viscéral surtout. Sur un plan symbolique et avec sa connaissance des phénomènes religieux et culturels il insiste sur la redécouverte de la vénération envers la Terre Mère -thème fondamental- par laquelle nous passerions d’un dieu paternel à une déesse maternelle, du dieu céleste à la mère nature.

Avec sourire ironique et prudence l’auteur nous appelle à ne pas choisir entre la technique et le spirituel ; belle leçon à méditer !

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