LE CHRIST S’EST ARRÊTÉ À EBOLI

Contribution La Griffe Poitou-Sèvres

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲△△△

L’auteur, antifasciste, a vécu là, en résidence surveillée, de 1935 à 1936. L’histoire de son séjour forcé parmi ces gens frustes et douloureux a été un des grands événements de la littérature italienne.

« Les habitants de ce pays se sentent tellement abandonnés qu’ils disent qu’ils ne sont pas des chrétiens ». Que dire d’autre qu’il y a dans cette phrase… une immense modestie !

« Le feu était allumé sous la marmite, car la brave femme s’était imaginé que j’étais fatigué du voyage et qu’il me fallait quelque chose de chaud ». C’est peu de dire qu’il y a, dans ce propos, un sens très fort de l’humilité !

Voilà la vie quotidienne de ces gens, à qui l’auteur avait su inspirer confiance et plaire, avec leurs rêves, leurs croyances, leurs amours, leurs coutumes, leurs petites rivalités et leurs grands drames… Tout cela sent la force en même temps que cette petite chose qui fait le quotidien.

« Dans la confection plus mystérieuse des philtres, Giulia était maîtresse. Les filles avaient recours à ses conseils pour préparer leurs breuvages d’amour. » Cette vision magique de Giulia qui sait préparer les « fameux philtres d’amour » !

« Les seigneurs étaient tous inscrits au Parti… ils pensaient autrement, et cela uniquement parce que le Parti c’était le Gouvernement, c’était l’Etat, le Pouvoir… » Toujours la même notion du pouvoir qui passe sous son rouleau compresseur le quotidien des gens !

« Cette fraternité passive, cette souffrance en commun, cette patience résignée, solidaire et séculaire… » Voilà l’apologie de cette fraternité, de cette solidarité, de ce partage qui unit les hommes !

Il y a, dans ce livre, une apologie des gens simples, ceux qu’on dit ordinaires… le moins que l’on puisse dire, ce livre m’a plutôt ému, il est passionnant !

Précédent
Précédent

LA VRAIE GLOIRE EST ICI

Suivant
Suivant

JE T'AIME A LA PHILO