LE DERNIER QUI PART FERME LA MAISON

Contribution La Griffe Aquitaine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲△△△△

Dans un lieu situé à l’écart d’un petit village de l’Eure, deux maisons abritent pour l’une une vieille dame atteinte de la maladie d’Alzheimer qui a malheureusement pour habitude de fuguer et pour l’autre un couple de quadragénaires en instance de divorce. La vieille dame prénommée Yvonne a deux filles, Elizabeth, professeur de lettres, qui vient souvent la voir et qui adore cette maison et Patricia présentatrice à la télévision qui ne supportant pas cette demeure de vacances vient rarement.

Les deux sœurs ont des caractères diamétralement opposés et une conception de la vie tout aussi contraire. La première sage, posée et réaliste souhaite que leur mère ne soit pas placée, la seconde plus frivole, attachée à l’argent et au bien être veut qu’elle intègre un établissement spécialisé.

Quant aux occupants de la maison voisine, il apparait que l’épouse, trompée soit moins attachée aux biens matériels que son mari pour qui l’argent est sacré. Cocasses sont d’une part l’amant de l’épouse, musicien « déjanté », superficiel et attiré par tout ce qui brille et d’autre part la maîtresse du mari, belle, écervelée, attirée par les hommes virils et surtout riches.

Ce livre est écrit un peu comme le théâtre classique. Unité de temps si l’on étend la règle au week-end, unité de lieu si l’on estime que ces deux maisons où se déroule l’action est unique, unité d’action car malgré ce chassé- croisé permanent qui tient du vaudeville se cache la fracture d’une fratrie qui a vécu une enfance différente et qui de ce fait n’a pas la même conception de la vie et des obligations vis-à-vis de leur mère.

Ce livre écrit comme une comédie mettant en scène tour à tour les personnages qui peuvent nous ressembler cache en réalité quelque chose de profond. Un secret trop longtemps gardé peut briser une unité familiale et faire oublier les sentiments filiaux. Heureusement, la dernière fugue d’Yvonne va permettre de dénouer les situations et permettre aux sœurs de discuter.

Parler permet de se comprendre et de réunir ce qui était épars.

J’ai beaucoup aimé ce livre plein de charme, d’humour, de tendresse et d’émotion

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