PARIS CAPITALE DE L’EUROPE : 1814-1852
Contribution La Griffe Paris
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite △△△△△
C’est bien connu les historiens anglais connaissent souvent mieux que les français l’histoire de notre pays. Vérification évidente avec ce gros ouvrage d’un membre de la Royal Historical Society à propos d’une période trop souvent mal connue chez nous.
Evidemment la chute de Napoléon on n’aime pas beaucoup, les troupes russes et le Tsar défilant à Paris, les Anglais dictant une politique, Talleyrand toujours aussi habile ainsi que Pozzo, Flahaut, la condamnation à mort de Ney, l’assassinat du duc de Berry, Charles X, Louis Philippe … les fêtes débridées dans Paris, le carnaval parisien qui existera jusqu’en 1914, les « napoléoniens » rejoignant les royalistes, le milliard des émigrés …j’en passe tellement cette période est nourrie de changements, de trahisons, d’équivoques, de « girouettes » bien titrées.
On ira se promener du Bd St Germain au Palais royal, à l’Hôtel de Ville, à St Cloud, rue St Honoré, retrouver le Tout Paris de l’époque, la richesse qui coule à flot, la misère du peuple, elle, est bien décrite dans un chapitre spécifique. La France à cette époque est un véritable phare pour l’Europe : on parle français, on copie français, on admire, on exècre français !
Voici un bien beau livre. On ne peut pas le lire d’un trait tellement il fourmille d’informations, de détails pittoresques, de personnages, de liaisons scandaleuses, de petites anecdotes, de « traits » féroces, de jalousies aussi.
On prend un chapitre souvent assez long, puis un autre puis un autre. Comment s’arrêter devant ce véritable roman de Paris, c’est quasi un film en cinémascope, des images, des faits, des aventures individuelles et collectives, du suspens sans oublier tous les morts des révolutions.
L’auteur ne juge pas, il décrit sans esprit partisan et en historien indique toutes ses sources (index exceptionnel) à nous de comprendre et d’analyser.
C’est le livre de chevet type à emporter en vacances certes mais aussi à avoir toujours sous la main.
Apparemment la traduction est excellente (phrases bien construites parfois un peu longues sans excès toutefois). On n’ose pas dire une référence obligée pour tout esprit curieux.
Ah décidément ils sont forts ces anglais et puis ce sont eux les vrais admirateurs de Napoléon n’est-il pas !!