LE COUTEAU
Contribution La Griffe Aquitaine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲△△△△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite △△△△△
Salman Rushdie fait partie des auteurs qui ne laissent pas indifférents. Ses ouvrages très engagés abordent de nombreux thèmes : la foi, la tentation, le fanatisme religieux, le racisme etc… Nul n’ignore bien sûr « Les versets Sataniques » qui lui vaudront en 1989, une fatwa de Khomeiny, guide suprême en Iran, demandant : « à tous les musulmans zélés d'exécuter l'auteur du livre, les éditeurs et ceux qui en connaissent le contenu, afin que personne n'insulte les saintetés islamiques »
Le 12 août 2022, à Chautauqua aux Etats-Unis, où Rushdie était sur le point de donner une conférence sur les États-Unis en tant que refuge pour les écrivains exilés, Hadi Matar, un homme de 24 ans, né aux États-Unis, se précipite sur l’estrade et le poignarde à de nombreuses reprises. Une source des forces de l'ordre déclara aux informations locales que les comptes de Matar sur les réseaux sociaux indiquaient un soutien au Corps des gardiens de la révolution islamique et à l'extrémisme chiite.
C’est donc cette dramatique agression que l’écrivain relate dans «Le couteau » son dernier ouvrage. On pouvait s’attendre à une œuvre forte qui selon la quatrième de couverture chez Gallimard est : « une ode à la création artistique comme espace de liberté absolue »
Hélas, trois fois Hélas ! il n’en est rien : les 180 premières pages sont absolument navrantes sauf si vous adorez la série américaine « Urgence » car vous n’ignorerez rien de l’intimité du poignardé, de ses troubles gastriques, problèmes de tension, surpoids etc…heureusement sa kiné Kate et son ergothérapeute Rose avaient l’air sympa…
On se dit que les deux derniers chapitres vont enfin se révéler être intéressant et bien non…la dernière phrase du livre fait dire à l’auteur s’adressant à son épouse : « Nous n’avons plus rien à faire ici, rentrons chez nous » et bien je conclurai nous n’avons rien à faire de ce livre à l’égocentrisme insupportable.