PETITES HISTOIRES DES EXPRESSIONS DE LA MYTHOLOGIE
Contribution La Griffe Hypatie
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite △△△△△
Jacqueline de Romilly a écrit : « Notre langue est du latin qui a évolué, et vient donc en réalité du grec ».
Brigitte Heller nous rappelle ludiquement l’origine de certaines expressions que la mythologie grecque nous a laissées.
En parcourant ce petit livre, nous sommes surpris d’utiliser des mots, adjectifs ou expressions si communes sans en connaître toujours l’origine. En luttant contre notre ignorance et en nous faisant découvrir le monde des dieux de l’Olympe, elle nous permet de nous enrichir. Mais l’enrichissement intellectuel n’est pas à la mode !
En trois parties qui se complètent, nous revisitons notre vocabulaire, en réétudiant les mythes des dieux grecs, souvent très infidèles, libertins et parfois peu divins ! Elle y ajoute un bref parcours de l’Iliade et l’Odyssée de Homère et termine par des légendes humaines. Nous apprenons pourquoi « nous sommes riches comme Crésus » ou simplement parfois « paniqués ». Les histoires qui ont donné ces mots, paraissent si simples que nous nous demandons pourquoi, ce livre n’est pas au programme des cours de Français, dans nos écoles ? Comme pour toute culture et civilisation, nous devons en connaître le commencement pour en garder la transmission possible.
Nous utilisons des « éoliennes », des « balises Argos », nous pouvons être « médusés » ou tomber de « charybde en scylla », en ignorant parfois pourquoi ces mots existent et ont traversé les siècles. Nous pouvons nous interroger sur le fait que le latin et le grec soient devenus des cours si rares et peu accessibles aux élèves d’aujourd’hui. Vaut-il mieux apprendre l’écriture inclusive ou des termes de la Novlangue qui réduisent notre champ de pensée ?
La lecture de ce livre est déconcertante de facilité et d’attraits. Dommage qu’il soit si court ! Peut-être l’auteur aura-t-elle envie d’en écrire la suite ? Si les courants wokistes n’estiment pas qu’il s’agît d’une « chimère ». Les naufragés du « Titanic », en 1912, savaient-ils pourquoi leur bateau se nommait ainsi ? En attendant de mieux y réfléchir : je vais retrouver « les bras de Morphée » !