LE GRAND ROMAN DES MATHS, DE LA PREHISTOIRE A NOS JOURS

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲△△

Rapport avec le rite △△△△△

Mickaël Launay est normalien et docteur en mathématiques. Il œuvre depuis longtemps pour promouvoir les maths auprès du grand public.

L’ambition est en l’occurrence réussie. Il nous fait voyager dans l’histoire au travers de trois grandes périodes : L’Antiquité, la période arabo-musulmane, la période moderne qui commence en fait à la Renaissance.

L’humanité a commencé par faire des maths sans le savoir, pour compter, contrôler et pour arpenter. Dans l’art de la décoration, les anciens utilisaient déjà intuitivement la symétrie. L’invention du nombre, qui se détache d’une représentation liée à l’objet, voit le jour dès le 3ème millénaire. Mais c’est avec les grecs du 1er millénaire av. J.C. que la géométrie et l’arithmétique deviennent une discipline en tant que telle. Euclide et Thalès établissent des théorèmes et des axiomes qui restent pour beaucoup encore vrais.

A Bagdad, et sur tout le pourtour méditerranéen, les arabo-musulmans avec l’apport des savants indiens, vont développer la trigonométrie, l’algèbre et le calcul décimal avec l’irruption du zéro.   

A partir de la Renaissance, Viète va moderniser le langage algébrique. L’auteur évoque le nombre d’or. Au fil des siècles, la physique et les mathématiques s’imbriquent totalement. La gravitation universelle et la relativité sont exprimées par des formules mathématiques. 

M. Launay évoque l’apparition de la machine, de la calculatrice à l’ordinateur. Il nous révèle que la communauté mathématique produit environ quatre millions de théorèmes tous les quatre ans ! Il refuse de croire que les objets mathématiques ont une vie en dehors de l’esprit humain.

L’ouvrage se veut pédagogique et démonstratif mais il en perd en lisibilité, on s’égare parfois dans les sinus et cosinus ! Mais cela reste un ouvrage à recommander.