Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲△△

Rapport avec le rite ▲▲△△△

« Nous sommes au rendez-vous, un point c’est tout. Nous ne sommes pas des saints, mais nous sommes au rendez-vous. Combien de gens peuvent en dire autant ?»

J’ai lu la pièce, écrite en 48 et jouée en 53 … Une torture, et c’est tant mieux car le théâtre est fait pour être vu, vécu, et non lu.

Alors je suis allé voir jouer mon frère Pierre tenant le rôle de Vladimir, lors d’une représentation à Luxeuil, début juillet, sous l’orage. Oui, en province aussi, on s’arrache.

Les bancs durs au fessier, mais garnis à toc, l’éclairage cru, le décor « y en a pas », un arbre, une pierre.

C’était formidable !

En attendant Godot qui ne vient jamais, bien sûr.

Alors pièce sur l’absurdité du monde et de nos sentiments misérables ? Évidemment, mais pas tant que ça, car on attend tous, quelque part, et toujours, son Godot, clowns célestes que nous sommes. Un Godot indéfini et espéré, que l’on imagine à notre mesure, celle d’une dérisoire et terrible humanité.

La question sous-jacente : Que faire en attendant Godot ? Comment « s’occuper » ?

Car chaque spectateur lui aussi attend et disserte sur les petits bonheurs et les grands malheurs de cette vie brinquebidouillée, et si théâtrale.

Alors dans un dernier recours…place à la pensée ? Le résultat… incohérent !

Pièce magique, pathétique, fine. On connait l’attachement de Beckett pour Buster Keaton. Quand théâtre et cinéma se rejoignent…

Ah…il faut que je vous laisse, j’entends sonner au portail…

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