CORRESPONDANCE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Coups de coeur
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲▲△
Rapport avec le rite ▲△△△△
Attention, ce n’est pas du politiquement correct ! On y picole jusqu’à la beuverie dans des bars crasseux, on n’y fait pas l’amour bourgeoisement, on y ba… (mais pas les mains) dans des hôtels miteux, on s’y bastonne, tout chez lui sent la chair, les odeurs, les tripes, la transpiration, la désespérance, le tragique de la vie mais aussi son comique dérisoire, et derrière le plaisir ou la souffrance des corps, la quête du beau et du spirituel.
Il écrit comme il vit : le corps et l’âme cabossés. Sa vie malheureuse, tragique, a fait éclore un immense talent de poète et d’écrivain. Il a des pensées acérées sur l’existence et son œuvre est émaillée de fulgurances littéraires que l’on pourrait citer à l’envi.
Même s’il fut un lecteur assidu d’Hemingway, Céline, Camus ou de Dostoïevski, et admirateur de Gustav Mahler qui ne le quitta jamais, on se demande souvent comment une vie minable d’alcoolo obsédé sexuel, a pu donner un tel auteur. Le beau et la fange, le rare et le glauque, dans un mariage fantasque, excessif toujours, mêlant à la fois le nietzschéen et le christique, ou quand la materia prima épaisse accouche du subtil…
Il fut publié à côté des icones de la « beat generation », Alan Ginsberg, Jack Kerouac ou William Burroughs, pour devenir lui-même un auteur culte, d’abord underground puis désormais célébré dans le monde entier.