Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite ▲△△△△

Finkielkraut en remet une couche pour ceux qui n’aurait pas encore compris : les mouvements antiracistes, les mouvements « Balance ton porc » et similaires, les associations écologistes, etc. ne sont que des outils de manipulation et d’asservissement.

Toutes ses respirations nécessaires sont devenues des outils de pression, d’oppression, car ils se transforment progressivement en mouvement de censure, d’interdiction, de dénonciation sous couvert de liberté et de protection d’une catégorie de personne, ils invectivent, condamnent et censurent.

Bref, Finkielkraut tape sur toute cette partie de notre société qui sous prétexte de défendre, contraint, humilie et jette en pâture aux médias sans se soucier de la « vérité ». Seule compte l’idéologie et la possibilité de se poser en victime.

Onfray est depuis longtemps sur ce terrain de manière plus démonstrative, notamment sur l’essentialisation et la condamnation du « blanc » comme « nature raciste ».

Finkielkraut prend avec courage la défense de Polanski, Olivier Duhamel, Matzneff, … avec de vrais arguments que la presse ne relate pas, mais il ne parvient pas toujours à convaincre.

La société a pour outils la « justice », « le pardon », lui, ne peut être accordé que par les victimes.

La seconde partie du livre est plus pertinente, le philosophe prend plus de hauteur, revient sur le concept, pas d’abstraction, juste ce qu’il faut pour pouvoir parler de beauté ou de laideur dans notre société et de l’atterrante médiocrité de nos politiques.

Pour conclure, c’est intéressant, intelligent bien évidemment, mais trop académique pour que ce soit enivrant… encore faut-il rappeler que c’est un académicien ! Finkielkraut nous offre une sacrée belle écriture, constante, sans fioritures et compréhensible par tous, à aucun moment il ne se cache derrière du « verbiage ». Mais il manque l’humain, la passion, comme si une espèce de retenue lui interdisait d’exprimer pleinement son avis, ses colères.

C’est un ouvrage qui réconcilie avec l’image du « vieux » râleur. Certes, Finkielkraut râle, mais intelligemment et avec l’une des écritures les plus limpides de la pensée française.

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