LA MOUCHE DE CUIVRE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Coups de coeur
Recommandation de lecture ▲▲▲▲
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite △
« Il est honteux qu’une femme ne sache pas jouer, car à la faveur du jeu, souvent nait l’amour » OVIDE l’art d’aimer
Oui, bien sûr ! La civilisation grecque et romaine : respect… Les circenses et le panem, très bien !... Mais je vous parle ici des jeux, des vrais. A quoi jouaient nos arrières arrières etc. grands-parents quand ils étaient enfants à Athènes et à Rome ? Ah ah ! là c’est du sérieux, on fait moins son savant à barbichette ! Ce petit bouquin nous entretient avec humour des jeux d’adresse, de poursuite, de hasard de nos anciens et se termine par quelques problèmes de réflexion mathématique. (que vous résoudrez facilement, si vous n’avez pas oublié comment trouver le plus petit commun dénominateur )… Merci La Griffe !
Marre de courir ? comme Trémalion, un parvenu, qui rapporté par Pétrone, jouant à la balle avec ses serviteurs ne daignait pas la ramasser. Un esclave y pourvoyait. Affamé ? Pensez aux Lydiens qui jouaient un jour sans manger et le lendemain mangeaient sans jouer pendant… 18 ans. A propos de cornet à dés, celui-ci était muni d’aspérités intérieures évitant une trajectoire sans surprise. Demander à l’empereur Claude, joueur enragé, dont le fils Drusus mourût, étouffé par une poire qu’il avait lancée en l’air. Jeux des nymphes (quatre coins), marelle, mouche de cuivre (bandeau), osselets, bien sûr, appelés en grec « astragales » du nom de l’os de chèvre dont on usait. Ceux-ci servaient de bons points à l’école, outre gonflée (équilibre sur un ballon huilé), petit bouc boiteux (cloche-pied), les ricochets, le jeu du roi (vous y apprendrez la cruauté de la belle courtisane athénienne Phryné), jeu de pair et d’impair, le soufflet (une allusion y est faite dans l’Évangile) et bien d’autres. On bougeait alors son corps et faisait phosphorer son esprit avec presque rien. Jeux simples soit, mais pas si innocents car sujets à réflexions philosophiques et à …paris. Terminons par les injures que collecta, sous Trajan, le savant corinthien Hadox : La sardine écorchée, le fouille-boue, le gladiateur obscène, le lèche-table, l’homme du peuple, le bouffeur de sarriette, et la femme à matelas vous souhaitent bonne lecture. Je vous recommande ce livre très divertissant de Catherine Eugène qui a écrit « la flèche du Parthe » dont nous avons déjà parlé.