Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite △△△△△

Voilà le dernier roman de notre écrivain géographe.

Dans ce polar, comme habituellement, Bussi fait une place importante à un personnage muet mais très actif : un lieu géographique. Ici, retour à la Normandie si chère à l’auteur, et c’est la ville de Rouen qui est l’écrin de son dernier livre. Et plus particulièrement, ses quartiers populaires, barres d’immeubles construits dans les années 60-70 qui nous interrogent sur un urbanisme irresponsable.

Je ne vous dirai pas grand-chose de l’intrigue afin de ne pas dévoiler l’intérêt de ce polar, qui, comme toujours chez l’auteur se resserre progressivement sur une fin disruptive.

Disons simplement que c’est l’histoire d’une petite fille, dont le destin va l’amener à être placée dans un foyer de l’aide sociale à l’enfance et à croiser un autre monde que le sien, des personnages malveillants mais aussi bienveillants, sur fond thématique des contes d’Andersen qui ont nourri sa triste enfance.

Autre intérêt du livre : nous rappeler cette période pourtant pas si ancienne, que nous avons déjà oubliée, le monde d’avant le téléphone portable et d’avant l’Internet, comme si nous n’avions jamais vécu sans cela. C’est assez amusant. Qui se souvient du Quid ?

Enfin, Bussi nous invite à porter le regard au-delà de notre confort, vers ces invisibles, qui tissent la société avec de vrais fils. Ceux de l’empathie, de la compassion et de l’absence de jugement. Un hommage aux éducateurs et aux travailleurs sociaux.

Finalement, davantage fable sociale que polar, ce roman est très agréable à lire avec, mine de rien, l’air de ne pas y toucher, quelques leçons d’humanité à la clé.

Du bon Bussi.

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