UN JOUR JE M’EN IRAI SANS EN AVOIR TOUT DIT

Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Coups de coeur

« Il faut faire vite ce qui ne presse pas pour pouvoir faire lentement ce qui presse. »

Recommandation de lecture:▲▲▲▲▲

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲▲

Ah ! lire le sourire aux lèvres, ça vous dit ? Alors butinez un Jean d’Ormesson…

Détaché, sous un faux air de badinage, l’art de rien, promenez-vous dans l’élégance du beau (la promesse de bonheur) et du juste (ce qu’il faut). Bref, savourez la protection d’un frère ainé qui, avec délicatesse, vous prend par la main sur le chemin de l’intelligence.

Frère ainé, soit, et petit poucet, semant ici, sans rien en dire, les petites pierres pour éviter de se perdre dans le monde : Les cailloux du devoir face au plaisir (de l’argent, l’inégalité face à la richesse) ; de la puissance des livres fondateurs (la Bible, l’Iliade et l’Odyssée, les Mille et une Nuits) ; du difficile équilibre entre allégresse et angoisse, (rien n’est jamais acquis) ; du mystère invraisemblable de Dieu dans cette vie invraisemblable, (ici l’auteur résume l’histoire de l’univers en trois pages, 216 à 219), ce Dieu incognito dont « la seule idée que nous puisions nous faire de lui, dans notre misère d’ici-bas, c’est sa création, ce sont les autres hommes ».

L’amour sans limites permet à chacun de nous inventer dans quelque chose qui nous dépasse, le passé, le présent et le futur, l’espace « qui est la forme de notre puissance » et le temps « qui est la forme de notre impuissance ». Et bien d’autres ouvertures à l’esprit…

Que retenir de tout cela ? Que la vie présente est une aventure, un paradoxe et une ironie et qu’ainsi il convient, avec légèreté, de la prendre au sérieux.

Ne gâchons pas notre talent.  Avec calme et sureté, ce livre nous y aide en nous rendant meilleurs.