Le petit livre de l'ikigaï

Contribution La Griffe Île de France

Rubrique Hors-Normes

Le Japon au-delà des poncifs.

Recommandation de lecture: ▲▲▲▲▲

Intérêt général de l’ouvrage:▲▲▲▲

Facilité de lecture:▲ ▲▲▲

Rapport avec le rite: ▲▲

 Combien il est difficile de ne pas tomber dans les stéréotypes ! Ainsi, si je vous dis « Japon », je suis persuadé que vous allez m'énoncer un gros paquet de poncifs : les samouraïs, le judo, les kamikaze, les geishas, le saké, les temples shintoïstes, le zen, le métro de Tokyo bourré aux heures de pointe, le Fuji Yama, le côté fourmi d'un peuple plus porté sur le travail que les vacances et les éternelles courbettes hiérarchisées lors des rencontres ! J'avoue, qu'évidemment, je n'échappais pas à cette vision réductrice avant de lire le petit livre de Ken Mogi sur le concept de l’Ikigaï, me demandant s'il ne s'agissait pas là de la description d'un nouveau sport de combat ou d'une publicité pour un appareil photo ! J'y ai découvert une philosophie qui se vit couramment au-delà des apparences du quotidien, qui intègre même ce quotidien et donne une orientation vers le plaisir de vivre. Elle repose sur des concepts simples, accessibles à tous : commencer petit dans la mise en route de ses projets, se libérer des contraintes par soi-même, être dans la recherche de l'harmonie et de la durabilité, s'ouvrir à la joie des petites choses, et surtout être ici et maintenant en tant que sujet du réel et non de l'imaginaire. En fait, s'accepter soi-même et se refuser à coller à des modèles sociétaux. Difficile d'échapper à ces contraintes, mais réalisable. Dans la vie, nous avons besoin d'évolution et non de révolution. Faire table rase du passé, recommencer tout à zéro conduit à l'égarement. L'homme est à l'image d'une plante qui doit être enracinée pour grimper vers le haut, vers la lumière. L'ikigaï naît de l'acceptation de soi. Cette acceptation et la joie qui en découle vient de l'investissement du sujet dans la réalisation même, là où l'homme n'est plus un robot, mais un acteur de sa propre création. En fait, c'est la mise en place d'un moi autonome qui échappe à l'extérieur tout en y étant relié car dans la vie tout est connecté et personne n'est isolé. Face à la réalité brutale du monde, épanouir notre propre joie. Banzaï ! 

 

 

 

 

 

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