À L’ORIGINE DE LA VIOLENCE

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Contribution La Griffe Rhône-Loire

Rubrique Hors-Normes

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△

Facilité de lecture ▲▲△△△

Rapport avec le rite ▲▲△△△

Il y a beaucoup à prendre dans cet ouvrage et sur bien des thèmes mais l’essentiel pour nous qui avons bâti toute notre démarche sur l’idéal de la fraternité tant en loge que dans la société, réside dans une forte réflexion sur le conflit fraternel. On pourra ne pas suivre en sa totalité le récit du parcours psychanalytique de l’auteur (auprès de Lacan en particulier) ; ce qui nous intéresse est dans le long développement qui expose la confrontation entre la pensée freudienne et le complexe d’Œdipe d’une part et ce que G. Haddad appelle le complexe de Caïn. Marqué par la culture biblique il interroge sur le fratricide (Caïn mais aussi Romulus) qu’il explique par notre angoisse permanente du double, due à notre fantasme d’être unique au côté du couple parental ; cette conviction reste dans le sujet toute sa vie durant et sous des formes variées.

Il faut donc accepter le passage de l’un au multiple…Notons au passage une réfutation de l’expression « langue maternelle », la langue étant celle du semblable, du groupe, du frère ! Car la fraternité n’est pas seulement conflit, elle est apprentissage de la vie en société. On touche ainsi au fondement du lien social. Aux hommes de bonne volonté, et en particulier à nous, de chercher dans notre démarche l’issue au complexe de Caïn : « surmonter ce complexe n’est pas à la portée de tous » et pourtant c’est briser la source de la violence humaine et le tragique de l’histoire. Quel écho à nos textes fondateurs et à nos rituels ce livre éveille en nous !

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