Semences de contemplation
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Hors-Normes
Contemplation, méditation, volonté, amour et abandon au menu d’une vie « tristounette ».
Recommandation de lecture: ▲▲▲
Intérêt général de l’ouvrage:▲▲
Facilité de lecture:▲▲▲
Rapport avec le rite: ▲▲▲
Les œuvres de Thomas Merton ne sont pas toujours très accessibles au commun des mortels. Elles sont inaccessibles à ceux qui n’ont pas la Foi.
Pour ce livre, Merton est monté encore un peu plus haut, ce n’est plus accessible que si la Foi est exclusivement et totalement orientée vers Jésus Christ.
Habituellement, je parviens à faire abstraction du dogme, qu’il soit chrétien, juif, bouddhiste, voire même maçonnique. Dans l’ouvrage qui nous intéresse, le grand maître spirituel qu’est Thomas Merton nous englue dans une prose plus complexe qu’à son habitude et dans des notions, même s’il les effleure, qui obscurcissent son propos : le corps, la société, la solitude, le péché, bref rien ne va, il faut seulement abandonner toute volonté pour espérer se rapprocher de Dieu … et c’est déjà de l’orgueil donc c’est foutu !
Bien sûr, la pensée et la puissance spirituelle de Merton sont toujours impressionnantes de connaissances et de spiritualités profondes, mais je ne peux concevoir la « contemplation » comme une mortification. Je perçois plutôt cela du côté de la Joie et de l’émerveillement, je pense que la créature doit s’épanouir pour rendre hommage au G.A.D.L.U. et non pas se terrer en vermisseau, se lever pour rendre gloire plutôt que de s’abaisser en croyant le faire grandir.
Certains passages sont magnifiques et d’une puissance spirituelle rare, lorsqu’il définit par exemple la contemplation par une méthode apophatique, tout ce qu’elle n’est pas, lorsqu’il différencie les « consciences », lorsqu’il aborde la notion « d’expérience », mais dès qu’il aborde la notion de culpabilité… il faut être moine trappiste comme lui pour s’y retrouver.