REFUS D’OBEISSANCE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Hors-Normes
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲△△
Facilité de lecture ▲▲▲▲▲
Rapport avec le rite ▲△△△△
Giono, en 1937, réunit un article intitulé « Contre la guerre » paru en 34 et des extraits inédits du « Grand Troupeau » écrit en 1931. Le tout sous le titre : « Refus d’obéissance ».
Lui qui participa, soldat de deuxième classe dans l’infanterie, aux plus violents combats de la « Grande Guerre » et fut pratiquement le seul à revenir de sa compagnie, la Sixième.
La guerre qu’on ne peut pas oublier et qu’étant jeune, on manque de courage pour la déserter. C‘est si facile à tromper, la jeunesse, par ceux qui ont un intérêt quelconque à se servir du sang des enfants de vingt ans. Pas seulement les décideurs ! Mais aussi les écrivains exaltant l’héroïsme, la fierté, la dureté, l’honneur, l’orgueil. Des traitres et des voleurs d’humanité.
Ah ! La guerre et son insupportable imbécillité, son inutilité, « pour ceux qui sont sous la meule, pour la farine humaine ».
La révolte de Giono est un acte solitaire. Face à la guerre il écrit « pour la vie » afin d’y emporter tous les hommes.
Giono dénonce la société capitaliste où la vie humaine est une matière, surtout ici celle du soldat, là l’ouvrier, ou la mère de famille…
Leur travail harassant, l’esprit d’esclavage, l’obéissance morale, l’attachement instinctif au régime bourgeois, l’exaltation, le confort, la superficialité, bref les arrangements et non la recherche du bonheur et de la beauté…
Qu’y opposer ? Giono écrit que cette recherche est notre force et qu’il n’y a qu’un moyen de l’utiliser, celui de la révolte.
Prêtons attention aux petits obus « de devant l’attaque ».
Un bouquin, non … Un plaidoyer salutaire et d’aujourd’hui.