À LA LUMIÈRE DE L’ACACIA
Contribution La Griffe Parisienne
Rubrique les Incontournables
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲▲△△
Rapport avec le rite ▲▲▲▲▲
C’est juste, plutôt bien écrit, mais avec beaucoup de longueurs et de redites. Mais, après tout, la pédagogie n’est-elle pas un exercice de répétition ?
L’ouvrage est destiné aux apprentis, compagnons et un peu aux maîtres (à peine le quart du livre) et c’est très important d’en tenir compte. L’auteur fait une large part aux interrogations du tout juste apprenti et commence même par le profane en proie à ce qu’il appelle les trois chaos : chaos de la vie ; chaos de l’esprit ; chaos de l’espoir.
C’est juste mais un peu lourd ; personnellement le début m’a ennuyé ; j’étais sans doute de mauvaise humeur ce jour-là !La suite, sur le cabinet de réflexion qu’il appelle la caverne est intéressante, comme le développement sur le fil à plomb, mais est-il utile de redire plusieurs fois la même chose sur les formes différentes ? La suite sur les quatre éléments est un peu du même tonneau, avec de véritables pépites parfois noyées au milieu de digressions qui n’ont pas grand rapport avec le développement traité. Il en va de même pour l’étoile flamboyante ou le meilleur côtoie le banal ou, plus exactement une tendance à donner dans le développement personnel : ainsi l’autre titre du même chapitre s’intitule se connaître au quotidien ; pour un peu on nous conseillerait de faire du yoga ou de la relaxation. Même chose pour le chapitre consacré au compas et à l’équerre enlacés où les observations sur les symboles sont brouillées par des considérations sur l’amour et des développements sur la sexualité !
La maîtrise est abordée avec peu d’analyses des rituels et des symboles, mais par un discours sur des considérations plutôt globales sur la mort, les trois mauvais compagnons, les cinq points parfaits de la maîtrise et l’acacia. L’impression générale que j’en retire me fait plutôt penser à une sorte de discours comme en font les prédicateurs de la télévision américaine ; un peu comme si l’auteur cherchait à recruter des adeptes qui ne connaissent rien à la maçonnerie.
Pour ne pas paraître trop sévère je dirais que le premier tiers du livre est parfait pour un apprenti tout juste initié où il pourra se retrouver dans les réflexions de l’auteur pour son plus grand profit.