HISTOIRE CRITIQUE DE L’ANCIEN TESTAMENT
Contribution La Griffe Languedoc-Roussillon
Rubrique les Incontournables
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲△△△
Rapport avec le rite ▲▲▲▲▲
Son « Exégèse de l’Ancien Testament » a remis en question tout ce qui s’était fait et dit jusqu’alors sur ce sujet.
Etrange destin que celui de Richard Simon et de son œuvre. Il fut persécuté pour ses idées dépouillées du carcan de 300 ans de dogmes imposés par l’Eglise.
Il remettait ainsi en question, ce que d’illustres prédécesseurs, docteurs de l’Eglise, avaient conclu quant à l’Histoire du monde et la science. Cet ouvrage révolutionnait la perception et la lecture traditionnelles de la Bible.
L'Histoire critique du Vieux Testament de Richard Simon paraît en 1685 chez Reenier Leers à Rotterdam, après qu'une première édition préparée en France en 1678 fut interdite de parution par la censure royale de Louis XIV, sous l'influence notable de Bossuet, et entièrement détruite. C’est une œuvre majeure du XVIIe siècle. Pour des générations d'exégètes et de philosophes, l'Histoire critique du Vieux Testament a marqué la pensée européenne. Ce texte fait une synthèse remarquable des études historiques et exégétiques de l'époque, et propose une révision complète de l'interprétation biblique.
Si Richard Simon reste ignoré, cela peut peut-être s’expliquer par la violence des attaques qu’il eut à subir des jansénistes, de Port-Royal et de quelques autres grands personnages de son époque. Il faut dire aussi que pour être édité, il fallut fractionner l’ouvrage et ne publier que quelques chapitres à la fois.
Enfin, pour fuir les persécutions tout en poursuivant son œuvre, on lui connaît 19 pseudonymes dont celui de Jean REUCHLIN qui vécut avant lui. Personnage brillant et engagé contre les préjugés de son temps. Car si Richard SIMON est très critique voire pamphlétaire quant à certaines interprétations des textes de l’Ancien Testament, il fut le défenseur des juifs, dont l’un de ses amis qui fut faussement accusé d’assassinat et condamné à mort.
Père de l’exégèse moderne (reconnu comme tel au XXème siècle par l’Eglise de Rome elle-même 300 ans après sa mort), à ma connaissance, son œuvre n’est jamais citée parmi les Francs-Maçons. Richard Simon demeure oublié.
Enfin, le style d’écriture et les éditions en fac-similé de la typographie du XVIIème siècle ne sont peut-être pas évidents mais l’on s’y fait aisément au bout de quelques pages.
L’ouvrage est épuisé, mais cela ne doit pas être un obstacle. Je me suis assuré qu’on pouvait le trouver d’occasion.