PETITE PHILOSOPHIE DU VIDE
Contribution La Griffe Paris
Rubrique Incontournables
Recommandation de lecture : ▲▲▲▲▲
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲▲
Il faut toujours se méfier des petits : regardez ! Entre Goliath et David qui auriez-vous choisi ?
Eh bien, c’est la même chose avec les mots, les petits mots, les petites choses.
Vous prendrez bien un petit verre ? et… l’on vide la bouteille ; que pensez-vous d’un petit repas ? et ...
Avec Céline Belloq c’est pareil : la petite philosophie du vide, ça devient du lourd, de l’important, du réfléchi.
Il ne se laisse pas attraper facilement le vide, prenez-le à pleines mains avec cet ouvrage, ce sera un plaisir.
Notre auteur démarre bien doucement, l’air de rien avec quelques anecdotes sur Marylin Monroe. Cette comédienne représente un vide nécessaire. Elle remplit un rôle, un espace, un temps donné. Elle est ce vide dans lequel se projettent les désirs d’autrui.
Qu’à cela ne tienne, notre philosophe ne s’arrête pas en si bon chemin, nous voici avec le sens du vide chez les femmes, chez les littérateurs, chez les créateurs, tous ceux qui redoutent la page blanche, le vide.
Mais aussi le vide de la vacuité ontologique, le vide de Montaigne qui « observe le vide qu’il est ».
Ah mais attention ne confondons pas le vide avec le Néant, le vide n’est pas rien, le vide n’est pas manque. Qu’est-il donc ?
Appelons en renfort Heidegger : « le vide au fond ennuie », il est intermédiaire pour passer d’un état à l’autre : de l’’Être au Temps peut être.
Ah ce vide qui n’est pas vide, un contenu ? un contenant ?
Et si avec ce petit livre nous découvrions encore d’autres portes, d’autres façons de penser le vide.
Les taoïstes évoquent le vide suprême, temps avant le temps, origine avant origine, cosmos avant cosmos.
« Avec le Tao le vide est tout et tout est le Vide »
Mais après ce parcours j’ai désormais la tête vide.
Sans aucun doute, nous avons fait, tranquillement, sans souci, sans la peur du vide, un sacré chemin de réflexion.
Cette « petite philosophie du vide » de 185 pages n’est pas près/prête de nous lâcher, la refermer ce ne sera pas faire le vide. Il y a ou il n’y a pas …