HOUNG Les sociétés secrètes chinoises

Contribution La Griffe Languedoc Roussillon

Rubrique Incontournables

L’intégralité des textes et des rituels de la société secrète chevaleresque des HOUNG qui s’était donnée pour mission le rétablissement de l’empire Ming.

Recommandation de lecture : ▲▲▲▲▲

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲▲

Empire ? Cela évoque peut-être la nostalgie occidentale d’un Saint Empire utopique dont certains rêvent encore aujourd’hui.

Les Houng, une société secrète, mais qui, néanmoins, s’est inscrite dans les activités et la destinée d’une vie politique, sociale et religieuse très active.

C’est pourtant une chevalerie monastique à l’image des Templiers du moyen-âge. Guerriers farouches d’une guerre sainte, mais moines en même temps, prônant une quête du vide (le vide intérieur s’entend), leur origine remonte dans les brumes d’un lointain passé issu des racines du confucianisme, du bouddhisme et du taoïsme.

Les textes des rituels des Houng sont traduits en français pour la première fois à l’occasion de cet essai de Frédérick Tristan, ce qui lui a demandé un travail de recherche considérable sur les sociétés secrètes issues des grandes religions et Traditions millénaires de la Chine. C’est un évènement !

Mais si les Houng des anciens temps ont inspiré les ordres initiatiques aux valeurs spirituelles les plus profondes, ils sont aussi à l’origine des sociétés secrètes des mafias asiatiques comme la Triade, pour n’en citer qu’une.

Une telle déviance s’explique en majeure partie par le passage d’un enseignement individuel de maître à disciple à un enseignement collectif plus difficile à maîtriser.

En effet, Frédéric Tristan explique fort bien que la « Voie » soit autre qu’une voie qui serait un chemin constant. Elle est, dit-il, « mutabilité permanente et en perpétuelle transformation ».

C’est ainsi, explique-il encore, que se crée la dynamique Yin-Yang où « Être et non-Être alternent à la recherche paradoxale du Vide ».

La société secrète « Les Trois points » ou « La Voie de l’Unité » n’est pas sans évoquer à nos oreilles notre Franc-Maçonnerie.

Houng veut dire rouge. Rouge comme le soleil levant, comme la couleur de l’Empereur.

La symbolique initiatique enfin n’est pas sans rappeler aussi notre symbolisme alchimique et hermétique qu’il s’agisse de la gestuelle ou de l’architecture de la Loge où les frères se réunissent.

Mais dans cette idée d’un Saint Empire rénové, l’empereur apparaît finalement comme un archétype de l’Homme réalisé.

Le but de l’initiation consistera alors en fait à entreprendre cette quête universelle qui replacera l’homme dans sa position centrale et axiale au centre du Monde.

Ce livre décrit une culture extrême orientale très différente de la culture occidentale, sans racines communes évidentes. Le grand intérêt de ce livre est d’illustrer malgré tout, à travers toutes les similitudes qu’il décrit, l’idée d’universalité.

 

 

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