THÉORÈMES POÉTIQUES
Contribution La Griffe : Midi-Pyrénées
Rubrique Métaphysique
Recommandation de lecture ▲▲▲▲
Intérêt général ▲▲▲▲
Facilité de lecture ▲▲
Rapport avec le rite ▲▲▲
Étrange ouvrage que cet écrit d’un scientifique, physicien théoricien des particules élémentaires touché par la grâce de la spiritualité, et rédigé tel un jaillissement ! Il se présente comme un recueil d’aphorismes livrant « par épluchage » la vision de l’auteur sur la substance, l’organisation et le fonctionnement du « Réel », à travers le prisme de la spiritualité. Nicolescu ne reconnait pas le terme d’«aphorisme ». On le comprend car les « pensées » qu’il égrène ne correspondent pas à sa définition. Ce sont des propositions qui présentent l’apparence d’une démonstration achevée mais sont, en fait, des abîmes ouverts sur des profondeurs insondables. Ce texte est surtout intellectuel, certes, mais il est naturellement traduisible en langage épistémologique, philosophique ou spirituel. L’expression à caractère poétique qu’il emploie, outre qu’elle rend insolite et très captivante sa lecture, lui permet, effet bien connu, de livrer en quelques mots, choisis ou inventés, profonds, des idées qui demanderaient un livre pour les exprimer sous la forme classique. Les incursions nombreuses dans le domaine scientifique ne sont pas toujours accessibles au commun des mortels, mais… la matière est si vaste que cela n’a pas une réelle importance. La lecture de ce texte n’est pourtant pas aisée ! La superposition des « grilles » poésie, sciences, philo, spiritualité… etc. ne rend pas les choses faciles !
Je vous livre ma méthode. J’ai pratiqué avec ce livre comme je le fais pour visiter une exposition de peinture un jour où je n’ai raisonnablement pas le temps de le faire : je parcours les allées à toute allure et ne m’arrête que lorsque je reçois un choc, un coup de poing à l’estomac, quand l’œuvre devant laquelle je passe m’interpelle ou me bouscule. Quand elle veut partager avec moi.
De cette manière, j’en ai lu et relu de nombreuses fois tout ou partie, car je me suis rendu compte qu’au fil du temps et de la maturation de mon esprit, je ne m’arrêtais plus forcément aux mêmes endroits, que les notes, d’adhésion, de contestation, de discussion ou de glose que j’avais laissées en regard des « pensées » antérieurement lues et commentées ne correspondaient plus à ma réalité et demandaient soit d’être corrigées, soit d’être complétées. De même, certaines autres que j’avais trouvées hermétiques (dans l’acception triviale) s’ouvraient à moi, me livraient du sens et… du grain à moudre.
J’en ai fait, en quelque sorte, un témoin.