SOUFI, MON AMOUR

Contribution La Griffe de Vienne

Rubrique Métaphysique

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲▲▲▲

Elif Shafak est une écrivaine turque vivant à Londres. Elle mêle dans ses romans les traditions romanesques occidentales et orientales donnant naissance à une œuvre universelle.

« Soufi, mon amour », c’est l’histoire d’une révélation dont nous sommes témoins.

Après 40 ans d’une vie confortable, Ella change sa destinée en découvrant un manuscrit retraçant la rencontre au XIIIème siècle du poète Rùmi avec le plus célèbre derviche du monde musulman Shams de Tabriz. Transcendée, elle s’initie au soufisme et à la splendeur de l’amour.

Ce roman constitué de regards entrecroisés et de deux histoires qui se répondent à plusieurs siècles d’intervalle fait particulièrement écho à la discipline d’éveil spirituel qui est la nôtre. Il est à lui seul l’illustration parfaite de la quarantième règle du Soufisme : « Une vie sans amour ne compte pas. Ne vous demandez pas quel genre d’amour vous devriez rechercher, spirituel ou matériel, divin ou terrestre, oriental ou occidental… Les divisions ne conduisent qu’à plus de divisions. L’amour n’a pas d’étiquettes, pas de définitions. Il est ce qu’il est, pur et simple. L’amour est l’eau de la vie. Et un être aimé est une âme de feu ! L’univers tourne différemment quand le feu aime l’eau ».

Construit en cinq parties autour des quatre éléments et de la notion de « vide », comme possibilité de laisser l’amour s’emparer de nous et de nous changer, ce roman, très agréable à lire, est une invitation à voyager et à méditer le cheminement qui peut-être le nôtre. Grâce à des personnages aux préjugés contraires, partir à la découverte de la rencontre transcendante de Rùmi et Shams de Tabriz est jubilatoire. Nous n’avons de cesse de nous interroger au fur et à mesure de l’évolution des situations et des personnages. Nous interroger en tant que Maçon bien entendu mais en tant qu’Homme aussi.