LE SYMBOLISME DANS LA BIBLE
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique Méthaphysique
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲△△△△
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
Parler de Dieu c’est déjà Le réduire à notre pauvre langage humain et Le personnifier. Une des vertus ce de livre est de sortir de l’anthropomorphisme qui nous colle aux baskets et nous empêche d’avancer.
La première partie étudie la symbolique des mythes de toutes les époques exprimant le conflit permanent entre nos motivations qui valorisent
-Soit nos désirs exaltés (démons, monstres) sources de dysharmonie, aboutissant à la mort de l’âme
-Soit notre conscience, en utilisant la connaissance cachée de notre subconscient en s’aidant du regard introspectif, permettant ainsi une résurrection symbolique (divinité)
- Mythiquement le passage des ténèbres à la lumière.
Dans la deuxième partie l’auteur procède à une analyse symbolique passionnante des 3 documents essentiels de la bible, à savoir
- la genèse (mythe de la création, mythe du péché originel)
- le prologue de l’évangile de Jean (mythe de la rédemption) - les épitres de Paul (mythe de la résurrection, ainsi qu’une interprétation de croyance et foi)
Dans ce morceau choisi P Diel rend l’interprétation dogmatique des textes coupable de tuer l’esprit des évangélistes.
Au crédit de l’auteur dans cette approche du symbole, on retiendra le ton direct sans mâcher les mots (par exemple, pourquoi ce que nous admettons pour l’Olympe et Zeus serait-il diffèrent de ce qui concerne Dieu et le ciel ?.) le sens dévoilé tout à fait novateur des symboles bibliques, très riche d’enseignements, la valeur majeure de l’introspection pour avancer.
En réponse à S Freud écrivant ¨ Dieu est une illusion¨, P Diel s’insurge ¨ ni illusion ni réalité, Dieu est symbole mythique¨ ¨ ni immanent ni transcendant, Dieu est le mot employé pour parler de l’intentionnalité mystérieuse de la loi éternelle d’harmonie ¨
En revanche le texte très dense est quelque peu ardu pour un non initié aux termes utilisés en psychologie. Les idées sont assez répétitives, cet ouvrage étant le testament philosophique de l’auteur.
Mais parmi la foison des propos on doit retenir la nécessité d’éviter l’écueil de la croyance magique, de ne pas prendre le mythe au pied de la lettre, l’image symbolique pour une réalité, et de chercher l’idée derrière le symbole, ainsi que l’importance de s’ouvrir à l’émerveillement.
Restera pour le lecteur à tirer l’esprit inclus dans l’idée. Et ça c’est une autre paire de manche, à la fois du domaine de la réflexion intime et du partage.