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Contribution La Griffe Lorraine

Rubrique Méthaphysique

Intérêt général de l’ouvrage ▲△△△△

Facilité de lecture ▲▲△△△

Rapport avec le rite ▲△△△△

Thomas Merton est un moine trappiste américain, né en France. Il a beaucoup voyagé et sa biographie présume d’une large ouverture d’esprit.

Je me suis procuré ce livre car j’avais lu de nombreuses fois que c’était un ouvrage incontournable, un « traité de perfection », un accès à la paix intérieure, etc. Je dois dire que je ne peux pas souscrire à ces descriptions.

Ce n’est pour moi qu’un texte hors réalité, c’est-à-dire qu’il fait abstraction du quotidien, du vivant, contrairement à ce qu’annonce le titre, il faut être anachorète pour tenter vainement de se rapprocher de la morale sentencieuse de ce texte. Pour ce religieux, étonnamment, tout est binaire, l’amour n’est que l’amour comme il doit se concevoir dans le dogme chrétien et dans sa morale, et si c’est un amour différent, c’est de la haine déguisée.

Nous ne pouvons aimer non plus l’art en général comme nous le souhaitons car accéder au divin ou à un état spirituel supérieur sans l’Eglise ne permet de distinguer l’art du divertissement. Peut-être fais-je erreur, mais j’ai l’impression que seule la transcendance opère, aucune immanence ne peut nous guider.

Je ne remets pas en cause la puissance spirituelle de l’auteur, mais je ne peux y adhérer, je perçois chez lui un manque de contact avec la réalité du monde et je ne suis pas prêt à être un « pur esprit ».

Présenté comme un livre lumineux, je ne suis pas parvenu à y trouver un rayon de lumière mais j’y ai plutôt entendu l’éclat du fouet qui m’imposait de penser dans la « bonne » direction. C’est un livre qui a sa place pour un croyant fidèle ou un illuminé du rayon « développement personnel », pas pour un cherchant, libéré des doctrines pesantes.

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