METAPHYSIQUE DE L’IMAGINATION
Contribution La Griffe Touraine
Rubrique Méthaphysique
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△
Facilité de lecture ▲▲△△△
Rapport avec le rite ▲▲▲▲△
Dès les premières pages les références aux mots : Vérité, raison, pèlerinage, visible, invisible, âme, éthique, occident, Orient …rassurent le maçon écossais. Nous comprenons cependant qu’il faudra à gauche le dictionnaire philosophique, à droite le crayon bois et au centre notre persévérance écossaise.
L’auteure nous embarque sur les chemins mystérieux d’un inter- monde métaphysique entre corporalité et spiritualité. Dans cette recherche de la vérité, la finalité serait l’accès à une compréhension autre de la réalité, « un réel » révélant « le souci » de soi, de l’autre et du divin dans une herméneutique permanente.
Cet espace de pensée « entre deux mondes « se façonne grâce à la faculté créatrice de l’imagination, exaltation philosophique de l’image qui évoque et ouvre à la connaissance symbolique de la réalité des archétypes (Avicenne, Sohrawardi, Ibn arabî, Plotin, H.Corbin…), porte de la transcendance.
Ce parcours traverse les « théories métaphysiques de l’imaginaire » établissant un pont entre un Occident à l’imaginaire essentiellement représentatif, cognitif et éthique (Spinoza, Leibnitz, Kant, Ricœur, Derrida…) et un Orient lumière à l’imaginaire plus sensuel, onirique, poétique, mystique ; Un Orient à la puissance imaginative spirituelle imprégnée de ressenti, vécu et contemplation, lieu de lever de l’âme. Dualité de deux pôles métaphysiques : celui d’un matérialisme siège d’une rationalité débridée et son lot d’idoles entrainant la chute de l’âme, devenu lieu d’errance ; et celui d’un monde de l’esprit, présence du divin, chemin de la rencontre de soi et de l’âme du monde, lieu de plénitude.
Confrontation entre philosophie et prophétie, structuralisme et poésie, éthique et ésotérisme, herméneutique et angélologie ou l’imagination créative se positionne dans ces « entre ». Les messages proposés sont-ils de même nature que celles de notre quête écossaise, de notre « monde intermédiaire » ? C’est cette part de liberté d’interprétation qui échoit au lecteur qui y répondra avec son bagage écossais.
La lecture, qui jongle au gré de références abondantes d’une grande richesse culturelle, n’est pas nécessairement linéaire. Il est possible de piocher dans la table des matières, dense, les thèmes de prédilection qu’il faudra méditer dans une lecture renouvelée. On vaincra ainsi les réticences initiales pour faire de ce livre un ouvrage écossais de référence.