SAINT GREGOIRE PALAMAS ET LA MYSTIQUE ORTHODOXE

Contribution La Griffe Languedoc-Roussillon

Rubrique Métaphysique

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite ▲▲▲▲△

« Ce qui fait la particularité de Grégoire Palamas, c’est que, comme docteur de l’Eglise orthodoxe, il fait revivre le Mystère Chrétien dans son essence même ».

Il arrive pourtant tardivement, au XIVème siècle, alors que les grands docteurs qui l’avaient précédé avaient laissé une vaste littérature. Mais au cœur des bouleversements de son temps, à l’aube de la renaissance, Grégoire Palamas a su assurer et affirmer plus encore que la survivance, la permanence de la Tradition orthodoxe et sa nécessité pour le monde à venir.

Le monachisme de l’hésychasme, dont les racines se trouvent chez « les Pères du désert », est imprégné de cette volonté de la recherche de paix et de silence intérieur à l’image du silence du désert et du vide intérieur qui doit être fait afin de céder la place à une « Présence » dont on doit peu à peu prendre conscience.

Hésychia veut dire « quiétude » et ce mot résume l’état d’esprit du moine hésychaste en queste de cette paix intérieure.

L’œuvre de Grégoire Palamas est l’aboutissement de celle d’Evagre le Pontique inspiré par « la prière pure », celle aussi de Macaire porté par la « mystique du cœur », celle aussi de Grégoire de Nysse et de bien d’autres grands penseurs de l’orthodoxie chrétienne dont les noms nous semblent familiers tellement ils furent importants et portèrent leur influence au sein même de l’Eglise chrétienne d’Occident.

Mettant la prière au cœur de l’activité spirituelle, la grande originalité de l’hésychasme repose aussi sur des exercices liés à la respiration à travers l’importance du souffle et sa symbolique et d’exercices que l’on qualifierait aujourd’hui d’exercices de relaxation.

Aujourd’hui, l’Hésychasme resitue l’homme dans une relation plus humble avec le divin. Il se distingue par le caractère dépouillé de sa piété s’inclinant devant la transcendance absolue de Dieu qui, cependant, peut se révéler s’Il le désire.