Contribution La Griffe Poitou-Sèvres

Rubrique Métaphysique

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲▲

Rapport avec le rite ▲▲▲△△

C’est l’histoire vraie d’un empereur romain qui régna de 161 à 180 sur un empire à son apogée durant la «Pax Romana». Cette histoire du «dernier des cinq bons empereurs», comme l’avait surnommé Machiavel, nous est racontée par le philosophe et sociologue Frédéric Lenoir, auteur d’une multitude d’essais et de documents, dont l’un deux fut récemment primé par «La Griffe».

Cette histoire nous fait découvrir le personnage atypique de Marc-Aurèle, au caractère instable et perturbé, tout à la fois intransigeant dans la façon qu’il avait de diriger son empire, mais avec le désir d’être bienveillant envers son peuple, à une époque durant laquelle le pouvoir ne se concevait pas sans violences ni trahisons.

Marc-Aurèle, est né en 121 dans une noble famille de patriciens romains. Il était passionné de philosophie et, par le jeu des alliances et des complots, il est bien malgré lui, devenu empereur.

Marc-Aurèle est l’auteur d’un ouvrage intitulé, «Pensées pour moi-même» à partir duquel Frédéric Lenoir s’appuie pour écrire cet essai, ainsi que sur d’autres sources, comme «l’histoire romaine» de Dion Cassius ou encore «l’histoire auguste» rédigée au IV° siècle et attribuée à Nicomaque Flavien Sénior. Ces différents textes viennent éclairer et enrichir un travail bien construit.

Dans cet ouvrage, scindé en deux parties distinctes, Frédéric Lenoir nous invite, tout d’abord, à revisiter l’histoire et les intrigues qui avaient cours à Rome au II° siècle, avant de nous faire redécouvrir de nombreux philosophes et principalement les stoïciens qui ont marqué les sociétés de cette époque. Ainsi, et pour certains d’entre eux, nous côtoierons avec bonheur, Epictète, Hérode atticus,  Fronton, Plutarque, Junius rusticus, Platon et bien d’autres encore qui ont tous compté pour Marc-Aurèle.

Nous découvrirons, au cours de ces pages, un empereur amoureux des lettres, épris de justice et d’équité qui a régné ni mieux, ni moins bien que ses prédécesseurs, comme le montre son parcours politique, mais avec la certitude de devoir être à l’écoute de ses contemporains pour vivre en accord avec ses convictions.

Ce livre ne nous apprend, certes, que peu de choses nouvelles sur cette part de l’histoire de l’antiquité romaine, ni sur les différents courants philosophiques, qui furent déjà savamment abordés par de nombreux philosophes et historiens, mais il reste néanmoins un excellent ouvrage de vulgarisation plaisant à lire, comme un roman.  

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