ROSES ET ROSACES. ETUDES SYMBOLIQUES
Contribution La Griffe Lorraine
Rubrique AdHoc
Intérêt général de l’ouvrage ▲▲△△△
Facilité de lecture ▲▲△△△
Rapport avec le rite ▲▲▲△△
La revue Atlantis, fondée par Paul Lecour en 1927, est une source inépuisable de recherches symboliques. Hélas ceux qui participaient à sa rédaction formaient un cénacle restreint de spécialistes auto-déclarés, tels Lucien Carny, Séverin Batftroi, Eugène Canseliet, Abelio. Tout ce petit monde étant fortement imprégné d'Hermétisme et d'alchimie « opérative ». Les interprétations symboliques se trouvant le plus souvent restreintes de ce fait. Fort heureusement ce cénacle comportait quelques Francs-Maçons, mais eux-mêmes séduits par cette orientation.
La revue 354 se voulait exhaustive quant au symbolisme de la rose. Malheureusement dans sa contribution à ce numéro, Lucien Carny sombre corps et biens dans les arcanes et en vient à affirmer des contre-vérités historiques. Il ne suffit pas de « bricoler » l'histoire médiévale pour avoir raison. Quant à notre pauvre Eugène Canseliet, avec son style ampoulé, en détaillant les signifiants de la grande rose de Notre Dame de Paris, il lâche la bride à ses concepts alchimiques opératifs, tout comme Séverin Batfroi, et s'égare dans le Mystère des Cathédrales du pseudo épigraphe Fulcanelli en assénant des idées incongrues.
Par chance, ce numéro contient quelques contributions bien venues, dont une Quête de la rose par Jean Phaure et celle de Gabrielle Janier sur une approche de l'unicité de Dieu et de son essence à travers les symboles religieux et la géométrie sacrée. Perdus dans un océan de considérations communes, aux récifs de fadaises, nos deux derniers auteurs apparaissent comme des îlots de démarche spirituelle.
C'est bien joli de se plonger dans l'hermétisme pour se donner l'air savant, mais c'est tout autre chose que d'en extraire la substantifique moelle.