SAINT THOMAS D’AQUIN ET LA TÉOLOGIE

Contribution La Griffe Ile de France

Rubrique AdHoc

Intérêt général de l’ouvrage ▲▲▲▲△

Facilité de lecture ▲▲▲▲△

Rapport avec le rite ▲▲△△△

Bien que le travail de St Thomas d'Aquin ( 1224-1274 ) fut particulièrement sérieux, voire austère, sa « Somme » qui rassemble des discussions avec ses étudiants dans les nombreuses facultés où il enseigna est l'exemple de l' « impossible réalisé » de par sa taille et son contenu, pour cerner ce qu'il en est de la « Sacra Scriptura » et qui nous conduit à une sorte de jubilation d'avoir réussi à contenir l'essentiel, en s'autorisant l'intellect comme accès, en ne l'opposant pas au spirituel, comme le stipule Aristote qui n'oppose plus spiritualité et sciences, mais en fait des compléments. L'âme et l'esprit ne sont plus en guerre, mais deviennent indissociables. La Praxis est la sœur de la Theoria.

La Somme est l'un des piliers de la pensée théologique et aussi de la modernité, en opposition parfois, avec d'autres théologiens qui demeuraient dans une vision platonicienne du christianisme. L’auteur Marie-Dominique Chenu, est celui qui peut le mieux être notre guide pour cheminer sur les pas du grand théologien : prêtre dominicain, proche des prêtres-ouvriers, fondateur du néo-thomisme, expert à Concile de Vatican II, et souvent cible du conservatisme dans l’Église !

Pour St Thomas d'Aquin, la foi au Principe n'est pas un transport mystique hors de notre condition, mais une communion à notre niveau psychologique, réalisée dans des mots humains habilités, selon leurs lois et leurs comportements. Implantée dans l'être du croyant, la foi n'est pas comme un corps étranger dans l'organisme, mais elle est une puissance, dont les ressources vitales d'intelligence sont prises dans une espèce d'appétit biologique vers sa plénitude. Toutes les lois de la connaissance vont jouer, comme en toute rencontre d'un objet et d'un sujet. Ici Dieu-objet et moi homme-sujet, sont tels que les philosophes les observent dans cette opération de l'esprit. Le Saint-Esprit et l'esprit de l'homme ne s'opposent pas, ils se rencontrent. D'où l'importance de ce qu'il en est de la morale : les définitions multiples en sont justes, mais au-delà, elles doivent être théologiques, c'est-à-dire qu'elles émanent dans une participation déterminante qui les ramène à Lui.

Dès lors, la théologie devient une liberté et non un carcan...

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