IL N’Y A PAS DE CHEVAL SUR LE CHEMIN DE DAMAS
Contribution La Griffe Midi Pyrénées
Rubrique Ad Hoc
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Rapport avec le rite ▲
L'Auteure de cet ouvrage pétillant nous livre des épisodes de la célébration du merveilleux à travers la symbolique des animaux dans l'Art chrétien. « Athée spirituelle », Florence Delay nous livre ses visions,démêlant selon son bon plaisir de nombreuses associations saint / animal.
Par le truchement de ces animaux, auxquels il manquerait la parole (pourtant, le serpent tentateur parle pour corrompre Eve...), Florence Delay se pose des questions qui n'attendent pas de réponses puisqu'elles ne débouchent que sur des interrogations.
Les dieux égyptiens sont pourvus de têtes d'animaux.
Chez les grecs Zeus se métamorphose à volonté en animal pour arriver à ses fins séductrices.
Humble, l'âne est choisi par Jésus pour son entrée à Jérusalem et dans l'Ancienne Alliance c'est la monture d'Abraham, puis celle de Marie enceinte.
Ignace de Loyola abandonne son cheval pour partir à dos de mule, alors qu'il décide de se livrer à Dieu.
Saul, lors de sa conversion sur le chemin de Damas, devient Paul en se relevant d'une chute. Si les peintres lui ont prêté un cheval, dans la Bible il n’est question que d’un âne... Pour les artistes il fallait un cheval, animal noble, non un âne et encore moins un Saul cheminant à pied !
Un jambage sépare l'âne de l'âme… et si l'âne se faisait plus bête qu'il ne l'est, jamais plus fort que lorsqu'il paraît faible ?
Les conversions rapportées sont celles du regard que nous portons sur les Écritures et leur transposition dans l'Art : « tout ce qui vient d'en-haut est inexplicable » mais ce que la raison ne peut expliquer, l'imagination peut y suppléer. « Bienheureux les pauvres d'esprit » que sont les ignorants, humiliés par ceux qui pensent détenir le savoir car connaissant le grec et le latin, ils ont eu accès à la Bible par sa première traduction en français au 16ème siècle !
Cet ouvrage érudit souligne le pouvoir de l'imagination qui peut conduire au bonheur, encore faut-il donner à notre esprit la liberté d'être réceptif à l'Esprit Saint.