LES CROISADES VUES PAR LES ARABES

Contribution La Griffe Languedoc Roussillon

Rubrique Ad Hoc

Amin Maalouf porte un regard sur les croisades qui remet en cause de nombreux préjugés occidentaux.

Recommandation de lecture: ▲▲▲▲▲

Intérêt de lecture: ▲▲▲▲▲

Facilité de lecture ▲▲▲▲

Rapport avec le rite: ▲▲

 Alain Decaux, Historien et académicien, faisait remarquer à la sortie de ce livre combien les versions occidentales et orientales de l’histoire des croisades ne coïncidaient guère.

« Nous avons écrit notre propre vision ; pendant ce temps, ils ont écrit la leur. C’est pourquoi cette « Histoire des Croisades » ne ressemble à aucune autre ». C’est cette originalité très documentée qui fait l’intérêt majeur de cet ouvrage où l’on a le sentiment de découvrir et d’apprendre des faits complètement ignorés car passés sous silence du point de vue de l’Occident. La confrontation des deux points de vue prend alors parfois des aspects de tragédie grecque. Au lieu d’être une terre de convergence, d’œcuménisme et de fraternité il a suffi que l’ignorance, le fanatisme l’incompréhension née dans les différences des cultures, et la grande bêtise de quelques-uns dans les deux camps réduisent à néant de grandes espérances. Les rapports d’aujourd’hui entre l’Orient et l’Occident prennent leurs racines dans les évènements de cette époque. Lorsque le turc Ali AGCA tire sur Jean-Paul II, c’était, a-t-il dit pour : « Tuer Jean-Paul II commandant suprême des croisés ». Le livre d’Amin Maalouf s’appuie sur les récits des chroniqueurs et des historiens arabes qui ont rapporté, au cours des deux siècles qu’ont duré les croisades, le point de vue oriental.

Pour de ne pas alourdir le texte de trop nombreuses notes qui en rendraient la lecture confuse, ces notes sont regroupées en fin d’ouvrage.

Afin de permettre de mieux comprendre cette histoire des croisades, toute une documentation nous initie également à la chevalerie arabe médiévale si proche de celle de l’Occident chrétien et nous rappelle ce que la civilisation arabe y a apporté tant dans le domaine des sciences que de l’agriculture.

Du point de vue de l’auteur, cela rend encore plus affligeant les milliers de morts, les exactions, les paradoxes des croisades et pour finir, la tragédie de la Terre Sainte.

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